CouvertureIS

Depuis sa fondation, le SCFP tisse et entretient des relations et des partenariats avec les syndicats et les mouvements sociaux du monde entier. Nous avons beaucoup appris et avons été inspirés par leurs luttes. Nous avons notamment été solidaires des travailleurs migrants mexicains et philippins qui, dans les années 1960, ont boycotté et fait la grève pendant cinq ans contre les viticulteurs californiens, du mouvement antiapartheid en Afrique du Sud dans les années 1970 et 80 et du syndicat colombien des travailleurs de l’eau qui, en 2015, défend le droit à l’eau potable. Notre solidarité dépasse les frontières.

En 2014, le SCFP a évalué ses activités de solidarité internationale afin de les adapter au monde d’aujourd’hui. Nous avons tiré des leçons des campagnes et des luttes de nos consœurs et confrères du monde entier. Ensuite, nous avons élaboré une politique internationale qui soutient la consolidation de nos relations et de nos actions de solidarité  pour ces combats.

Le présent rapport annuel sur la solidarité internationale propose un survol de notre travail auprès de nos groupes partenaires en Amérique centrale, en Birmanie, aux Philippines et en Colombie. On y fait le point sur le rôle que nous jouons au sein de l’Internationale des services publics, sur notre travail au chapitre des droits de la personne et sur notre participation aux événements organisés par les Nations Unies et l’Organisation internationale du travail. On peut aussi y consulter une carte illustrant les activités de justice sociale du SCFP dans le monde. Le dernier chapitre énumère les problématiques internationales qui ont des répercussions directes sur les négociations chez nous, au Canada.

La solidarité internationale peut alimenter nos stratégies à la table de négociations, contre la privatisation et les mesures d’austérité par exemple, parce que tous les travailleurs, où qu’ils vivent, subissent les effets d’un système économique mondial qui fait passer les profits avant les êtres humains. Le sort de tous les travailleurs de la planète est lié, d’où l’à-propos de l’expression « Agir localement, penser globalement ».

De puissants mouvements se forment pour contrer la privatisation, défendre les services publics et les droits de la personne et faire avancer la justice climatique. Ces efforts se heurtent à de nombreux écueils : des lois comme le projet de loi canadien C-51, les accords internationaux sur le commerce et l’investissement, ainsi que les programmes injustes pour les migrants et les travailleurs étrangers temporaires, entre autres.

Les forces conservatrices utilisent la peur pour faire taire les syndi­cats et les autres groupes qui militent pour le changement. Elles cherchent à saper notre solidarité et notre pouvoir collectif.

Présentement, les travailleurs et les syndicats de Colombie, du Nicaragua, du Honduras, de Cuba et des Philippines bénéficient de notre solidarité. En contrepartie, nous apprenons beaucoup des travailleurs et des syndicats du monde entier. C’est par l’échange et l’interaction que nous pourrons créer un monde juste qui profitera à tous les habitants de la Terre.

Paul Moist
Président national du SCFP

Charles Fleury​
Secrétaire-trésorier national du SCFP​