Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

DRYDEN, ONT.– Les agences de protection de l’enfance de l’Ontario sont sous le choc : le gouvernement leur a demandé de retrancher 2,1 pour cent à leur budget de 2012. Elles essaient désespérément de réaliser un nombre croissant d’enquêtes tout en ayant moins d’argent à consacrer à chaque enfant à protéger.

Dans son rapport annuel 2012, l’organisme-cadre qui parle au nom des sociétés d’aide à l’enfance (SAE) de l’Ontario évalue à 67 millions de dollars l’écart entre les crédits que le gouvernement octroie aux SAE et le financement dont elles ont besoin pour prodiguer les services de protection, de santé mentale et autres qui viennent en aide aux familles en crise et qui protègent les enfants vulnérables contre la négligence et la violence.

Ce déficit financier est encore plus important dans le cas des SAE du nord, comme l’agence récemment fusionnée Kenora Rainy River Districts Child and Family Services. C’est ce qu’ont affirmé ses employés de première ligne lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au bureau de la députée provinciale Sarah Campbell.

« Nous couvrons un vaste territoire, ce qui nous coûte plus cher, a expliqué Don Pearson, président de la section locale 2332 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Cela représente déjà un énorme défi pour nous, constamment, mais nous faisons maintenant face à d’autres difficultés. La fusion a généré de l’instabilité, parce que le provincial ne nous a pas octroyé des crédits suffisants, alors que notre personnel de première ligne doit soutenir des familles aux prises avec les répercussions d’une longue période de pertes d’emploi, de fermetures d’usines et de crise économique. »

Selon les statistiques du gouvernement provincial, en 2011, la division ontarienne de recensement présentant le plus haut ratio d’enfants de moins de 14 ans était celle de Kenora, avec 21,4 pour cent. Bien que ce chiffre soit appelé à baisser légèrement d’ici 2036, le recensement provincial prédit que la région de Kenora conservera le ratio d’enfants de moins de 14 ans le plus élevé, à 20,6 pour cent.

« Nous sommes convaincus que, tout comme nous, la nouvelle première ministre souhaite que tous les enfants soient à l’abri de la violence, a soutenu Christine Hampton, une intervenante en protection de l’enfance. Or, notre bassin est le plus vaste en Ontario, ce qui amplifie les conséquences d’un financement inadéquat. » Selon elle, les ressources étant minces, les travailleurs font souvent des trajets de plusieurs heures pour permettre la tenue de visites supervisées entre enfant et parent ou pour offrir l’accès aux services.

Les programmes qui aident les parents à acquérir de bonnes compétences parentales ou qui soutiennent les enfants et les parents aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de toxicomanie sont proactifs et protègent mieux les enfants. « Pourtant, ce sont ces programmes que le modèle actuel ne finance pas », a souligné Mme Hampton qui, comme M. Pearson et d’autres employés de première ligne, a remis des valentins signés à la députée Campbell, en lui demandant de les transmettre à la nouvelle première ministre de l’Ontario, lorsque l’Assemblée législative reprendra ses travaux la semaine prochaine. Ces cartes en forme de cœur symbolisent le cœur et le dévouement des employés de la protection de l’enfance; ils exhortent aussi la première ministre à agir avec son cœur et à corriger le sous-financement des services et du soutien dans le nord-ouest ontarien.
  

Pour en savoir plus, contactez :

Don Pearson, président du SCFP 2332 :  807-466-1078

Christine Hampton, SCFP 2332 :  807-938-1906

Stella Yeadon, service des communications du SCFP :  416-559-9330