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Le droit à la négociation collective des membres du SCFP est attaqué comme jamais. S’il veut protéger ses gains historiques et se assurer son avenir, le mouvement syndical dans son ensemble devra s’adapter et apprendre à composer avec ces nouveaux obstacles.

Au programme du jour 2 de la conférence nationale sur les négociations, on trouvait une table ronde sur les leçons que le SCFP peut tirer de l’expérience d’autres syndicats aux prises avec des attaques similaires, aux États-Unis et en Europe, et des solutions qu’ils ont trouvées pour se faire des alliés non traditionnels.

Anne McGrath, ancienne directrice à l’égalité au SCFP et actuelle directrice générale d’ENsight Canada, agissait comme modératrice. Elle a lancé la discussion en demandant aux panélistes quel est le défi fondamental que doivent relever les syndicats pour défendre les droits syndicaux fondamentaux et comment ils devraient s’y prendre.

Rachida Azdouz de l’Université de Montréal, une psychologue spécialisée en gestion de conflits liés aux droits et aux valeurs, a affirmé que les syndicats, et particulièrement les grands syndicats comme le SCFP, doivent se souvenir des raisons qui sous-tendaient leur création.

« Nous sommes passés d’un mouvement social à une institution, et c’est en partie ce qui explique le malaise, a-t-elle dit. Il faut trouver nos racines, les renouveler et renouveler notre esprit de mouvement social. »

Les panélistes ont discuté de ce qu’ont vécu les syndicats du secteur public à l’extérieur du Canada. On a souligné la campagne « We are Wisconsin », une réponse au programme antisyndical du gouverneur républicain du Wisconsin, Scott Walker.

Paul Booth de l’American Federation of State, County and Municipal Employees (AFSCME) a insisté sur l’importance de la collaboration avec des groupes non syndicaux pour contrer l’assaut de Walker contre les syndicats du secteur public : « Les conversations du type “pourquoi avons-nous besoin d’un syndicat fort?” sont fondamentales. Si «  We are Wisconsin» a été possible, c’est parce que le mouvement syndical était prêt risquer gros et à admettre qu’il ne pouvait pas mener seul cette bataille. »

M. Booth avait un conseil à donner aux syndicats canadiens sous le feu d’attaques similaires : « N’attendez pas que tout vous tombe dessus. Commencez à vous organiser dès maintenant. » Il a aussi promis que les syndicats américains n’oublieront pas l’appui reçu de leurs homologues canadiens : « Vous étiez là avec nous, alors que nous étions acculés au pied du mur; nous serons là pour vous aussi. »

Richard Pond de la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) a souligné l’importance de tisser des alliances avec des groupes non syndicaux, autant pour défendre des enjeux ouvriers que des enjeux sociaux plus larges : « Il faut trouver des dossiers, comme l’évasion fiscale dans les entreprises, susceptibles de rallier syndicats et groupes communautaires, afin de gagner l’appui d’une plus grande partie de la population. Ces alliances sont très importantes. »

M. Pond a aussi soutenu que les syndicats doivent faire preuve de créativité dans la lutte, sans se fier tout le temps aux mêmes tactiques : « Ça n’a pas besoin d’être une manifestation monstre. Il existe plusieurs autres moyens de faire progresser la cause, de recruter et de faire changer les choses. »

La conférence se poursuit jusqu’à vendredi.
  

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