Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

La semaine dernière, un article du Ottawa Citizen nous apprenait que « le gouvernement fédéral semble à quelques semaines de boucler les négociations en vue de signer un accord de libre-échange canado-européen qui deviendrait le plus gros et le plus ambitieux pacte commercial de toute une génération. » Voici la réponse que Maude Barlow, du Conseil des Canadiens, et moi-même avons adressée à ce journal.
  

À la rédaction,

Objet : L’article « Canada closing in on free-trade with EU » du 18 janvier 2013

La population devrait s’inquiéter des spéculations entourant les concessions que le gouvernement Harper s’apprêterait à accorder à l’Union européenne dans le cadre de son accord commercial.

L’UE exige des modifications à notre gestion des brevets, des modifications qui pourraient faire exploser le prix des médicaments d’ordonnance de quelques milliards de dollars. Cela devrait suffire à mettre la hache dans les négociations de l’Accord économique et commercial global. Cet accord ne mérite pas qu’on saborde notre système public de soins de santé.

En ignorant ces préoccupations et celles des quelque 40 municipalités (dont Toronto, Victoria et Hamilton) qui ont demandé d’être exemptées de l’accord afin de conserver leur autonomie en matière d’infrastructures, de politiques d’approvisionnement et de services publics, le gouvernement fédéral agit de manière irresponsable.

Cet accord commercial aura des effets trop grands et trop profonds pour qu’on le signe en vitesse et en catimini, simplement pour respecter l’échéancier arbitraire du premier ministre. L’AÉCG devrait faire l’objet d’un débat franc et public. La population a le droit de savoir si oui ou non cette entente compte renforcer les droits des investisseurs et les intérêts des multinationales, ou si au contraire elle servira l’intérêt public.
  

Veuillez agréer nos salutations distinguées,

Paul Moist
Président national
Syndicat canadien de la fonction publique

Maude Barlow
Présidente nationale
Conseil des Canadiens