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Les dirigeants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) demandent à la ministre de l’Éducation de permettre aux travailleurs des conseils scolaires de négocier leurs conventions collectives au lieu de se voir imposer unilatéralement des ententes après le 31 décembre prochain.

Le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, a déclaré aujourd’hui que si le gouvernement refuse de laisser tomber l’échéance arbitraire du 31décembre fixée pour la négociation des conventions collectives, en plus d’imposer des ententes aux syndiqués du SCFP, le SCFP demandera sur le champ aux travailleurs des conseils scolaires d’exercer des moyens de pression d’une journée.

« Nous avons tout essayé pour respecter cet échéance. Nous nous sommes assis avec les représentants de la province et tenté de négocier, nous avons écrit à la ministre et au premier ministre. Il n’y a aucune écoute de leur part. Nous n’avons plus d’autre choix », a déclaré Fred Hahn en rappelant que les conseils scolaires ont eu aussi déploré le fait que le gouvernement n’est pas consenti suffisamment de temps pour la négociation.

« Au cours des douze derniers mois, j’ai personnellement tenté de contacter le premier ministre McGuinty dans l’espoir d’éviter cet affrontement. Malheureusement, c’est le silence total à son bout de la ligne. Il est inacceptable que le plus gros syndicat au Canada ne soit pas en mesure de rencontrer le premier ministre ontarien pour discuter d’un sujet qui affecte des dizaines de milliers de ses membres», a lancé le président national du SCFP, Paul Moist.

Fred Hahn a précisé que la protestation d’une journée envisagée ne sera qu’un début. « Jusqu’où la situation évoluera dépendra de l’attitude du gouvernement libéral. S’il retire la menace qui pèse sur nos droits démocratiques, nous sommes prêts à continuer à négocier aussi longtemps qu’il faudra pour en arriver à des ententes justes pour tous. Si les libéraux s’entêtent à prolonger cette crise qu’ils ont créés, il y aura escalade, c’est-à-dire davantage de moyens de pression, jusqu’à ce que la Loi 115 soit abrogée », a-t-il prévenu.

La Loi 115 que les libéraux ont fait adopter avec la collaboration des conservateurs, permet au gouvernement de faire fi du droit des travailleurs à la libre négociation collective, en modifiant ou en imposant des conventions collectives aux travailleurs des conseils scolaires.

Le SCFP représente 55 000 travailleurs de soutien oeuvrant en milieu scolaire, soit des adjoints à l’enseignement, des secrétaires, des techniciens en bibliothèques, du personnel administratif, des concierges, des éducatrices de la petite enfance, des instructeurs, des conseillers communautaires et des travailleurs des services alimentaires. Fred Hahn a précisé que les 200 000 autres syndiqués des services publics affiliés au SCFP affectés par la Loi 115 sont eux aussi déterminés à exercer des moyens de pression pour appuyer le personnel oeuvrant en milieu scolaire.

« Nous sommes tous conscients de ce qui est en jeu. L’attaque à notre droit à la libre négociation collective que constitue la Loi 115 n’est qu’un début. Les libéraux envisagent déjà un autre projet de loi réservant le même traitement et pire encore au reste du secteur public. Nous allons tout faire pour contrer cette attaque », a conclu Fred Hahn.

Avant la prorogation, le gouvernement libéral a proposé l’adoption d’un projet de loi pour le long terme, permettant au conseil des ministres de mettre de côté les processus de négociation collective et d’arbitrage dans tout le secteur public, des processus sur lesquels le mouvement ouvrier pouvait compter depuis des décennies.


Pour plus d’information :

Craig Saunders, SCFP Communications, 416-576-7316