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La conférence a eu lieu à Doha au Qatar. Plus de 17 000 délégués y ont pris part, y compris des représentants du mouvement syndical.

Après 2 semaines de discussions, il n’y a toujours aucune véritable diminution des émissions de prévue, pas plus qu’il n’y a d’engagement financier concret visant à aider les pays en développement à s’adapter au changement climatique.

Parmi les conclusions de ces négociations, soulignons :

  • Une prolongation timide du Protocole de Kyoto jusqu’en 2020, une mesure qui ne touche pas le Canada (nous nous sommes retirés il y a un an). Et voilà que, la Nouvelle-Zélande, la Russie et le Japon ont aussi décidé de ne pas être parties prenantes à cette période de prolongation du Protocole de Kyoto. Les États-Unis n’ont jamais été signataires du protocole, pas plus que les pays émergeants comme la Chine, l’Inde et le Brésil, ce qui fait que la prolongation du protocole ne couvre que 15 % des émissions mondiales, une initiative qui ne peut être considérée comme un progrès.
  • Ce nouvel accord ne prévoit aucun détail, aucun mécanisme et surtout aucun engagement ferme de la part des gouvernements des pays industrialisés en ce qui concerne le financement de l’adaptation au changement climatique pour les pays en voie de développement. Il était pourtant prévu qu’à compter de 2020 ces pays s’engageaient à y contribuer à hauteur de 100 milliards par année.

Il est de plus en plus clair que les négociations conduites sous l’égide des Nations Unies ne donnent aucun résultat en matière d’actions concrètes de lutte au changement climatique et que les Nations Unies ne contrôlent plus l’ordre du jour. Les gouvernements des pays représentés à COP – du moins la majorité de ces gouvernements – refusent d’établir un plan concret d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

À la lumière de l’ordre du jour anti-environnemental et pro exploitation irresponsable des ressources de Stephen Harper, il est clair que les membres du SCFP et les Canadiens doivent se tourner vers d’autres acteurs (comme les municipalités) pour constater des signes de progrès dans le domaine des changements climatiques dans ce pays. Ce n’est pourtant pas le moment de renier nos engagements aux échelons national et international. Nous devons accentuer la pression sur le gouvernement Harper afin que le changement climatique soit pris en compte dans nos politiques nationales. Il est temps que le gouvernement fédéral soit tenu de rendre des comptes à l’ensemble des Canadiens en matière de diminution des émissions de gaz à effet de serre, de programmes de création de bon emplois verts et de mise au point d’une stratégie de juste transition pour les travailleurs.