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À la veille de l’instauration d’autres changements législatifs en Saskatchewan, les membres du SCFP, rassemblés à Regina la semaine dernière, ont écouté le récit de ce qui est arrivé lorsque le gouverneur de l’État du Wisconsin s’en est pris avec férocité aux syndicats du secteur public.

Mahlon Mitchell, pompier et leader syndical, a expliqué aux délégués réunis à la Conférence sur la solidarité du SCFP que les syndicats du secteur public du Wisconsin avaient manqué de vigilance ces dernières années, jusqu’en 2011, lorsque le gouverneur républicain est entré en fonction et qu’il les a dépouillés de leur droit à la libre négociation collective.

À peine quelques mois après son arrivée au pouvoir, le gouverneur républicain avait déjà retiré 1,6 milliard de dollars à l’éducation publique, sabré les régimes de retraite du secteur public et éradiqué le droit à la libre négociation collective des syndicats du secteur public.

« Le gouverneur Walker ne s’est pas tout bonnement réveillé un matin en se disant “Tiens, nous allons nous attaquer aux employés du secteur public” », a dit M. Mitchell aux délégués.

L’attaque soutenue contre les syndicats du secteur public et la classe moyenne – par des lois sur les services essentiels, la réduction des prestations de retraite et les partenariats public-privé – était commencée depuis des années, mais le mouvement syndical n’en avait pas reconnu les signes avant-coureurs.

« Comme la grenouille dans le chaudron, nous nous sommes rendu compte trop tard que l’eau commençait à bouillir. »

De fait, 40 pour cent des travailleurs du secteur public ont voté pour le gouverneur Walker, ce qui, selon Mahlon Mitchell, est comme un poulet qui voterait pour le Colonel Saunders.

« Les membres des syndicats doivent toujours être prêts à défendre leurs droits », a-t-il soutenu, ajoutant que le mouvement syndical n’a ni l’argent, ni l’influence de Wall Street ou de Bay Street.  « Mais nous avons notre solidarité.  La force du mouvement syndical, ce sont ses membres. »

Il a incité le SCFP et d’autres travailleurs du secteur public à renforcer leurs liens avec la communauté et à travailler au sein de coalitions pour défendre le droit à la négociation collective et favoriser l’instauration de changements qui amélioreraient vraiment la vie des gens ordinaires.

Le discours de Mitchell a touché une corde sensible chez les membres du SCFP-Saskatchewan dont le pouvoir de négociation s’est érodé à cause de la loi sur les services essentiels et des changements apportés à la loi sur les syndicats.  Plus tard aujourd’hui, le gouvernement de la Saskatchewan dévoilera son plus récent plan pour modifier la loi du travail, après l’examen controversé de 15 projets de loi.