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Selon une étude publiée aujourd’hui par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA), les frais de scolarité et les frais obligatoires des étudiants canadiens au premier cycle universitaire augmenteront en moyenne de près de 18 pour cent au cours des quatre prochaines années. De 6 2000 $ en 2011-2012, ils passeront à plus de 7 300 $.

 L’étude s’intéresse aux tendances dans les frais de scolarité et obligatoires au Canada depuis 1990. Elle projette les frais qui s’appliqueront dans chaque province au cours des quatre prochaines années et examine l’impact de l’abordabilité sur les familles de classe moyenne et à faible revenu. Pour ce faire, elle utilise un Index du coût de l’apprentissage.

« Depuis 1990, et à de très rares exceptions près, le poids des frais de scolarité augmente plus rapidement que le revenu, partout au pays, explique Erika Shaker, coauteure de l’étude et directrice du volet éducation du CCPA. Entre 1990 et 2011, au Canada, la hausse annuelle moyenne des frais de scolarité et afférents a été de 6,2 pour cent, soit près de trois fois le taux d’inflation. »

L’Index du coût de l’apprentissage calculé dans l’étude démontre clairement l’importance du rôle que tiennent les gouvernements provinciaux dans l’abordabilité de l’éducation universitaire pour les familles de la classe moyenne et à faible revenu. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui, alors que l’endettement des ménages fracasse des records et que les revenus stagnent depuis plus de vingt ans.
  

Selon cette étude, Terre-Neuve-et-Labrador est la province où l’université est la plus abordable, autant pour les familles de la classe moyenne que pour les familles à faible revenu, tandis que l’Ontario et la Nouvelle-Écosse offrent l’éducation universitaire la moins abordable.

« Il est maintenant presque trois fois plus économique pour une famille à revenu moyen de Terre-Neuve-et-Labrador d’envoyer ses enfants à l’université que pour une famille à revenu moyen de l’Ontario, précise Mme Shaker. Et d’ici 2015-2016, on pourra dire quatre fois plus économiques. »

L’étude se penche aussi sur l’impact qu’aurait eu la hausse des frais de scolarité annoncée au Québec sur le coût de l’apprentissage. Rappelons que, par le passé, cette province accordait beaucoup d’importance à l’abordabilité des études supérieures.

« La plupart des gouvernements provinciaux ont choisi, au lieu de réduire les frais de scolarité, d’offrir de l’aide après coup, comme un allègement de la dette, un crédit d’impôt ou un taux d’intérêt nul, explique Mme Shaker. Bien que ces mesures allègent quelque peu le fardeau des étudiants qui s’y qualifient, elles ne changent en rien le coût initial : on ne peut pas payer sa facture d’université avec un crédit d’impôt. »

L’étude Eduflation and the High Cost of Learningest disponible (en anglais seulement) sur le site Internet du CCPA : policyalternatives.ca.