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Une délégation du SCFP a assisté à la 19e Conférence internationale sur le sida (AIDS 2012) qui s’est tenue à Washington (DC), la semaine dernière. Gerry Lavallée, membre du SCFP 4092 et du Comité triangle rose, nous fait part de ses réflexions. 

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 Me voici arpentant les couloirs du centre des congrès de Washington, plein d’espoir, pendant la 19e Conférence internationale sur le sida, alors que l’épidémie entame sa quatrième décennie. Bien qu’on dénombre encore 34 millions de personnes aux prises avec le VIH-sida, la situation change, puisqu’on peut maintenant prolonger la vie des malades et combattre les nouvelles infections.

Cela dit, la stigmatisation demeure un énorme problème et je crois qu’une partie des efforts de lutte est en train de se rediriger vers cette arène. Selon les U.S. Centers for Disease Control, la stigmatisation est devenue un facteur important de la propagation du VIH. En effet, elle décourage les gens de s’informer, de parler ouvertement, d’utiliser le condom et de passer un test de dépistage.

En Occident, près de 25 pour cent des personnes séropositives s’ignorent. Évidemment, ne se sachant pas infectées, elles ne font rien pour se faire soigner ou se protéger et, du coup, elles risquent d’exposer d’autres personnes au virus.

Malheureusement, dans plusieurs régions de la planète, on réagit encore au VIH par la stigmatisation et la discrimination. Ces réactions sont apparues dans les premières années de l’épidémie, à une époque où mythes et faussetés étaient largement répandus, souvent par les médias.

En 1987, le Sénat américain a adopté à l’unanimité une loi empêchant les séropositifs de voyager ou d’immigrer aux États-Unis. Cette interdiction se fondait essentiellement sur des préjugés plutôt que sur des questions de santé publique. Le Congrès américain a finalement abrogé cette loi honteuse en 2008, mais elle avait eu le temps de faire des dommages énormes en alimentant la peur et l’ignorance dans la population.

De nos jours, l’absurdité de telles actions nous semble évidente, mais soulignons que pas moins de 46 pays et territoires imposent encore des restrictions d’entrée, de séjour et de résidence aux personnes vivant avec le VIH-sida. Et ces restrictions se fondent sur la peur, la discrimination et la stigmatisation de ces personnes. C’est assez!

La seule manière de convaincre les gens de passer un test de dépistage, c’est de mettre en place des programmes de santé publique qui démantèleront les mythes et les perceptions négatives entourant le VIH-sida.

Je suis fier de faire partie d’une délégation du SCFP dont l’objectif est d’apprendre ce qu’un syndicat peut faire pour combattre ces stigmates et ces entorses aux droits de la personne.