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Richard Snow du SCFP 1252 se concentre toujours sur le positif, qu’il aide des patients à se remettre d’un AVC ou qu’il entraîne de jeunes joueurs de baseball.

Richard est ergothérapeute à l’hôpital régional Saint John. Depuis cinq ans à ce poste, il a aidé plusieurs victimes d’AVC à sortir du désespoir.

« À leur arrivée à l’hôpital, 95 pour cent d’entre eux ont l’impression que c’en est fini pour eux, dit-il. Ils se demandent “pourquoi à moi?” Je les questionne sur leurs activités préférées et les membres de leur famille, question de les faire sortir de leur coquille et de leur redonner un sentiment d’humanité. »

Dans son rôle d’entraîneur, il aide aussi les jeunes à se brancher sur des expériences et des influences positives.

« Si j’arrive à faire en sorte que ces jeunes passent trois heures de moins par nuit dans la rue, mission accomplie », explique-t-il. Il est fort apprécié de nombreux enfants. « Beaucoup de ces jeunes n’ont ni père ni mère. J’ai reçu des coups de fil en pleine nuit d’enfants en pleurs parce que leurs parents se séparaient. J’ai servi de père à plusieurs d’entre eux. » Richard Snow a lui-même trois grandes filles de 28, 20 et 18 ans.

« Je n’ai jamais eu de fils, confie-t-il, mais il doit y avoir 10 000 jeunes qui m’ont servi de fils. Et je les croise encore. C’est quelque chose que de regarder un enfant qu’on a entraîné à dix ans grandir et devenir un homme. »

Richard travaille dans la santé depuis 23 ans et il est entraîneur de baseball depuis presque aussi longtemps. Il a été bénévole auprès d’équipes nationales, provinciales, municipales et scolaires. Il a même mené plusieurs équipes jusqu’au championnat national ou régional. Le baseball fait partie de sa vie et de sa communauté.

« Certains des jeunes que j’ai entraînés travaillent maintenant à l’hôpital avec moi. Et j’entraîne les fils de certains de mes anciens coéquipiers des niveaux junior et sénior. Ça s’appelle boucler la boucle. J’aime constater que l’amour du jeu se transmet ainsi de père en fils. »

En ce moment, il entraîne une équipe junior de jeunes de 18 à 21 ans. Lorsque la saison prendra fin, en août, il prendra en charge une équipe scolaire. D’ici là, il aide une équipe de la Petite Ligue et l’équipe du Nouveau-Brunswick.

Il a réussi à transmettre son amour du baseball à au moins une de ses filles. Celle-ci a fréquenté la même école secondaire que son père et a été receveuse comme lui. Elle a même décroché le même prix que lui à sa graduation : celui du joueur le plus utile à son équipe. Richard a été soufflé : « Année après année, on remet des trophées, puis tout d’un coup l’entraîneur me dit “je pense que tu vas aimer ce qui s’en vient”. Je ne me doutais de rien. Puis, on a annoncé le nom de ma fille. J’étais si fier que j’en ai eu les larmes aux yeux. »

Richard Snow croit que le baseball aide à resserrer les liens dans la communauté. À ses débuts comme entraîneur, il avait une équipe dans un quartier pauvre de Saint John. Aujourd’hui l’équipe municipale recrute dans les quatre coins de la ville. « On voit des meilleurs amis provenir d’écoles secondaires et de quartiers différents. »

« La communauté rapproche les gens, et connaître son voisin… S’il m’est possible d’aider ces jeunes, je vais le faire, parce qu’ils font partie de ma communauté. »