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Partout au pays, les établissements postsecondaires font face à une grave crise de financement. On demande aux étudiants, déjà pris avec une grosse dette d’études après avoir obtenu leur diplôme, d’assumer une plus grande part de la facture.

Or, au Québec, les étudiants ripostent avec beaucoup de style.

Le nouveau groupe de travail national du SCFP sur l’enseignement postsecondaire a invité les militantes étudiantes Roxanne Dubois et Ariane Campeau à prendre la parole à la réunion de tous les comités du SCFP, à Ottawa. Elles ont profité de l’occasion pour faire le point sur les grandes manifestations étudiantes qui se déroulent à travers le Québec et contextualiser la situation postsecondaire dans le reste du pays.

Depuis deux mois, des centaines de milliers d’étudiants et de sympathisants sont descendus dans les rues du Québec pour protester contre une hausse de 75 pour cent des frais de scolarité sur cinq ans.

Des membres des autres comités sont venus entendre leur présentation devant le groupe de travail, à tel point que la salle était bondée.

Ariane Campeau, vice-présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), a résumé la longue histoire du mouvement étudiant au Québec depuis les années 1960. Elle a aussi levé le voile sur le travail d’organisation derrière les grands rassemblements des dernières semaines.

Elle a raconté à l’assistance que la FEUQ et les autres associations étudiantes ne se sont pas tournées vers Facebook ou Twitter. Pour faire passer leur message, elles ont préféré la communication directe, en personne, sur les campus. Dans son allocution aux militants du SCFP en juin 2011, le militant étudiant du Wisconsin Peter Rickman a évoqué une stratégie semblable afin de gagner l’appui populaire aux grandes manifestations à Madison.

Elle a aussi raconté comment les étudiants ont choisi comme identifiant le carré rouge, un symbole simple, facile à reproduire et maintenant reconnu dans toute la province. Ils se sont inspirés des groupes antipauvreté qui l’avaient utilisé dans les années 90.

Roxanne Dubois, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE), a expliqué à l’assistance qu’à travers le pays, les étudiants se retrouvent avec une dette d’études de 20 000 $ à 30 000 $ après leur graduation. Elle a demandé l’instauration d’un cadre national qui permettrait d’assurer l’accessibilité et l’abordabilité des études postsecondaires pour toute la population.

Les leaders étudiants québécois sont actuellement en pourparlers avec le gouvernement provincial afin de définir les paramètres d’une négociation. D’autres manifestations sont prévues, dont un grand rassemblement populaire provincial le 22 avril.

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