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NORTH BAY ET TORONTO (ON) – Le budget d’aujourd’hui constitue une charge contre le Nord, selon Henri Giroux, vice-président du Syndicat canadien de la fonction publique Ontario (SCFP-Ontario). 

« Il est de plus en plus évident que les Libéraux n’ont rien à cirer du nord de l’Ontario, soutient-il. Dalton McGuinty nous a ignorés pendant la campagne électorale, il a retiré à North Bay des emplois en entretien des wagons, et maintenant il met la hache dans l’Ontario Northland et s’apprête à vendre le service Internet sans fil du Nord ontarien. »

Les propositions du gouvernement s’attaquent à des services publics sur lesquels comptent les collectivités nordiques. On parle de vendre les actifs ferroviaires d’Ontario Northland et de privatiser ses services d’autobus, ainsi que de privatiser le fournisseur d’Internet haute vitesse Ontera, dont le réseau a été construit grâce à des investissements publics dans le Nord.

« Les Libéraux s’en prennent au Nord, à coup de vieilles idées conservatrices que même les Conservateurs ont abandonnées avec le temps, a déclaré le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, à la suite de la présentation du budget à Queen’s Park. Ce budget d’austérité ne comblera pas le déficit. En fait, il privera l’économie de milliards de dollars et mettra des milliers de travailleurs au chômage, en plus de priver nos collectivités des services dont elles ont besoin. »

« Équilibrer le budget sur le dos d’une éducatrice en garderie qui gagne 28 000 $ par année ou sur celui d’une secrétaire scolaire qui en gagne 35 000, alors que les compagnies profitent de grosses réductions d’impôt tout en refusant de créer des emplois? C’est scandaleux », a-t-il lancé.

Au final, les décisions qu’on trouve dans ce budget, comme le gel des prestations d’aide sociale, les compressions dans les services publics et la retenue de la Prestation ontarienne pour enfants, punissent les collectivités, les pauvres et les travailleurs pour l’échec des réductions d’impôt accordées aux entreprises.

« Le pire dans ce budget, c’est qu’il affiche le désespoir du premier ministre et du ministre des Finances, poursuit M. Hahn. Ils sont convaincus que l’économie ontarienne ne se remettra jamais. Pourtant, nous sommes convaincus que les Ontariens, avec leurs connaissances et les compétences, peuvent rebâtir l’économie et améliorer le sort de la province. » Ce budget sera particulièrement difficile à encaisser pour les collectivités du nord de l’Ontario et celles du sud affichant un taux de chômage élevé, comme Windsor, London et Brantford. La mollesse économique et les pertes d’emplois manufacturiers ont contraint plusieurs collectivités à une plus grande dépendance envers les services publics que les Libéraux veulent maintenant rationaliser.

« Les Ontariens ne laisseront pas les Libéraux gruger ainsi la province, prévient M. Hahn. Il y aura foule sur le gazon de Queen’s Park. Les gens se rendront dans les bureaux de comté. Et ils iront de porte en porte pendant la prochaine campagne électorale. »

Des économistes de renom ont démontré qu’on pouvait éliminer le déficit en conjuguant mesures équitables d’imposition, investissements stratégiques créateurs de bons emplois et investissements dans la qualité des services publics.

« Les Libéraux ont choisi de démanteler au lieu de bâtir, conclut M. Hahn. La population a besoin de bons emplois, pas de cartes de chômage. Et pour croître, les entreprises ont besoin de bonnes infrastructures publiques. Les familles ont besoin de services de garde fiables et de logements abordables. Nos aînés ont besoin de pouvoir vivre leur retraite dans la dignité. Dalton McGuinty et les Libéraux ont besoin qu’on leur rappelle qu’ils ont été élus pour protéger la population ontarienne et non pour donner de l’argent aux banquiers. »

Pour en savoir plus, contactez :

Craig Saunders, Communications du SCFP, 416-576-7316