Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

TORONTO – Le président et le secrétaire-trésorier du plus grand syndicat de l’Ontario invitent le premier ministre Dalton McGuinty à prendre le temps, en cette Journée internationale des femmes (le jeudi 8 mars), d’évaluer comment son prochain budget pourrait aider les femmes au lieu de leur nuire.

« Si le rapport Drummond est une indication de l’orientation qu’il souhaite prendre, le gouvernement rendra la vie beaucoup plus difficile aux femmes ontariennes, a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.  Lorsque j’examine ces propositions, je vois une province qui se prépare à équilibrer ses livres sur le dos des femmes, des enfants et des travailleurs racisés. »

Les recommandations contenues dans le rapport commandé par Dalton McGuinty entraîneront l’élimination d’au moins 120 000 emplois dans l’ensemble du secteur public, la plupart occupés par des femmes, a précisé M. Hahn.

Les personnes qui offrent des services de première ligne, dont la majorité des 230 000 membres du SCFP-Ontario des conseils scolaires, des services sociaux, des universités, des municipalités et des soins de santé, sont des femmes. Et la plupart des travailleuses et travailleurs de première ligne sont au bas de l’échelle salariale.

Plus le gouvernement éliminera les femmes de la main-d’œuvre, plus l’écart salarial entre les femmes et les hommes augmentera, selon Fred Hahn.

Les salaires moyens dans le secteur public équivalent à ceux du secteur privé, mais les femmes sont payées plus équitablement dans le secteur public, comme le souligne l’économiste principal du SCFP Toby Sanger dans sa dernière étude, « Le choc des salaires ».

Dans le secteur privé, les femmes gagnent environ 30 pour cent de moins que les hommes. La privatisation des services fera augmenter considérablement l’écart salarial entre hommes et femmes, tout comme les politiques libérales comme la sous-traitance obligatoire dans les soins à domicile.

« Le secteur public a beaucoup fait pour édifier une société plus juste et plus égalitaire, a poursuivi Fred Hahn.  Ce n’est pas en éliminant des emplois occupés par des femmes et en confiant des services publics vitaux à des exploitants à but lucratif qui cherchent à faire du ‘fric’ rapidement qu’on élaborera un plan pour l’égalité. »

En outre, beaucoup des compressions proposées le sont dans des services qui permettent aux mères de travailler. Avec des centaines de garderies sous-financées qui risquent la fermeture cette année et des compressions imposées à l’éducation de l’enfance en difficulté, de nombreuses mères devront quitter le marché du travail pour s’occuper de leurs enfants.

« Le rapport Drummond est anti-familles et anti-femmes. Il ne fait rien pour promouvoir l’égalité et améliorer la qualité de vie dans nos collectivités, a déploré Candace Rennick, vice-présidente régionale du SCFP-Ontario.  Pour la Journée internationale des femmes, Dalton McGuinty et les libéraux devraient se regarder avec attention.  Veulent-ils vraiment être le parti qui aura fait reculer l’égalité? »

Le SCFP-Ontario croit que le gouvernement devrait se tourner vers des investissements stratégiques pour faire croître l’économie et créer des emplois, en plus de favoriser le côté revenus de son grand livre. Le syndicat  propose des changements en matière d’équité fiscale qui rapporteront des revenus de 9 milliards de dollars, notammenten annulant les baisses d’impôt des sociétés et en éliminant les échappatoires fiscales, des mesures qui ne toucheront pas les Ontariens ordinaires.
  

Pour en savoir plus :

Craig Saunders
Communications du SCFP
416 576-7316