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TORONTO — Les dirigeants des deux syndicats représentant les travailleuses et travailleurs de la Ville de Toronto – Mark Ferguson, président de la section locale 416 du SCFP, Syndicat des employés municipaux de Toronto, et Maureen O’Reilly, présidente de la section locale 4948 du SCFP, Syndicat des travailleuses et travailleurs de la bibliothèque publique de Toronto – ont fait le point vendredi sur l’état des négociations.

Mme O’Reilly a annoncé que son équipe de négociations avait demandé la conciliation; quant à M. Ferguson, il a dit craindre de plus en plus que les fournisseurs de services soient mis en lock-out par la Ville, étant donné la nature unilatérale des négociations.

« Habituellement, dans les négociations, les deux parties arrivent à la table avec les changements souhaités et négocient quelque chose qui peut faire l’affaire des deux, a expliqué Mark Ferguson.  J’ai participé à des négociations pendant les administrations Lastman et Miller – et c’est toujours ainsi que cela se passait.  Maintenant, c’est complètement différent.  Tout est unilatéral. »

M. Ferguson a précisé que son équipe de négociations n’avait pas exigé de bonifications importantes à la convention collective et avait même proposé de nombreuses économies, dont une façon de faciliter le processus de redéploiement et, surtout, un gel salarial de trois ans qui aurait permis à la Ville de Toronto d’économiser plus de 25 millions de dollars, somme qui pourrait être consacrée aux programmes communautaires.

« Mais au lieu de tenir compte de ces offres – qui répondent à leurs propres préoccupations – les représentants de la Ville se sont concentrés sur plus de 60 changements. Des exigences, en fait, puisque la Ville n’est prête à étudier aucune contre-offre. »

« Il reste un peu plus d’une semaine avant que la Ville puisse lockouter les fournisseurs de services ou déchirer leur convention collective, et nous sommes préoccupés par le fait qu’il n’y ait toujours pas de négociations à la table des négociations », a continué Mme O’Reilly, qui partage les inquiétudes de M. Ferguson.  Son équipe de négociations a donc demandé la présence d’un conciliateur du ministère du Travail afin d’éviter que les négociations ne déraillent.

« Les représentants de l’administration de la bibliothèque nous ont a clairement fait savoir qu’ils exigeront de nous tout ce qu’ils pourront arracher à la section locale 416, a déploré Maureen O’Reilly.  Cela nous inquiète qu’ils ne négocient pas vraiment avec nous et que, dans les négociations avec nos collègues fonctionnaires, la Ville ne montre aucune volonté à maintenir des services. »

Mme O’Reilly s’est aussi dite préoccupée par le recours croissant au travail précaire à temps partiel à la Ville en général, et à la bibliothèque publique de Toronto en particulier.  « Les bibliothèques ont perdu 107 postes dans le dernier budget, ce qui signifie une perte de services.  La moitié de nos membres sont déjà à temps partiel.  Même si l’utilisation des bibliothèques augmente, nous travaillons avec de moins en moins de personnes, qui gagnent de moins en moins d’argent en faisant de plus en plus de travail. »

« Les bibliothèques fonctionnent grâce aux bibliothécaires.  Lorsque la Ville cible les protections de base accordées au personnel, elle cible en même temps les services de base.  Et si les fonctionnaires sont mis en lock-out, ce sont les gens qui utilisent les services publics qui seront lockoutés.  Nous demandons à la Ville de montrer un signe réel de sa volonté de maintenir les services publics. »


Pour en savoir plus :

Kevin Wilson
Communications du SCFP
416 821-6641