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Les déléguées à la réunion du secteur des services de garde à l’enfance ont écouté des expertes parler des liens qu’il faut créer avec les Canadiens en matière de garde à l’enfance.  Les panélistes étaient : Sharon Gregson, militante affirmée des services de garde à l’enfance et directrice des services de développement de l’enfant et de la famille à Collingwood Neighbourhood House; Trish Hennessy, directrice des questions stratégiques du Centre canadien des politiques alternatives; et Margot Young, recherchiste du SCFP.  Elles ont présenté de brefs exposés et répondu aux questions des déléguées du secteur.

« Il nous faut des services de garde à l’enfance à coût abordable et de qualité, qui paient correctement les éducatrices pour le travail qu’elles font », a affirmé Mme Gregson.  Un plan a été élaboré en collaboration avec la Coalition des services de garde à l’enfance de la C.-B. et les Éducatrices et éducateurs de la petite enfance de la C.-B. Le plan est fondé sur des données nationales et internationales et intègre la force de l’éducation publique à des services de garde de qualité.  La prochaine étape sera de rédiger une loi à faire adopter par le gouvernement.

La recherchiste du SCFP Margot Young a parlé de l’expérience australienne, où les grandes chaînes de garderies ont utilisé des techniques d’établissement des coûts abusives pour se débarrasser des garderies communautaires. En 1971, 70 pour cent des services de garde étaient offerts par des groupes communautaires.  Aujourd’hui, 70 pour cent de ces services sont fournis par des entreprises privées qui, pour la plupart, sont exemptées des normes en vigueur.  Dans les quartiers à faible revenu, les gens n’ont tout simplement pas accès aux services de garde à l’enfance.  Au Canada, nous résistons toujours aux garderies privées et, bien que notre lutte se poursuive, nous avons obtenu quelques victoires.  Par exemple, le conseil scolaire d’Edmonton a récemment adopté une résolution qui refusait de louer des locaux à un fournisseur de services de garde à l’enfance inscrit en bourse.

Trish Hennessy a parlé d’une recherche menée avec des groupes de discussion qui dévoile que les parents veulent des choix et de la flexibilité, en plus de pouvoir faire confiance à celles et ceux qui gardent leurs enfants.  Partout au Canada, les parents ont de la difficulté à trouver des places en garderie à coût abordable.  Le coût élevé des garderies empêche souvent un des parents de travailler.  « Ils doivent lutter pour trouver des solutions auxquelles ils peuvent faire confiance avant 9 h et après 17 h, a souligné Mme Hennessy.  Les parents veulent des enfants heureux dans un milieu chaleureux, encourageant et stimulant où ils peuvent jouer avec d’autres enfants. » La recherche montre que les parents canadiens font confiance à un système réglementé public qui fait passer les besoins des enfants avant les profits.

Randi Gurholt-Seary, coprésidente et éducatrice de la petite enfance, a présenté les invités et présidé la discussion.  Jamie Kass, coprésidente du Groupe de travail national sur la garde à l’enfance du SCFP, a fait le bilan de ce que le Groupe a accompli au cours des deux dernières années, notamment l’organisation, partout au pays, de forums qui ont suscité une importante participation. Mme Kass a invité les déléguées à participer au débat dans la salle du congrès et à aider à faire des services de garde à l’enfance une priorité pour les années à venir.