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Eaux aguets Mission-Abbotsford dénonce la campagne de peur entreprise par la Ville dans le but de privatiser les services de distribution de l’eau potable.

La Ville d’Abbotsford a lancé lundi une toute nouvelle campagne coûteuse, aux frais des contribuables, pour convaincre les résidents de renoncer à leurs droits en matière d’eau potable pour les 25 prochaines années.  

La campagne précède la tenue d’un vote référendaire, le 19 novembre, sur le projet favori du maire George Peary – un partenariat public-privé (PPP) de 291 millions de dollars pour contrôler l’approvisionnement en eau potable du lac Stave. Le projet serait construit avec de l’argent public, puis confié à une entreprise privée à but lucratif.

La Ville a annoncé qu’elle avait affecté des membres de la haute direction à la campagne de propagande, engagé 13 étudiants qui distribueront des documents pour le côté du « Oui » et retenu les services de Pace Group Communications pour la publicité.  La Ville a aussi dévoilé aujourd’hui un nouveau site Web sur le projet pour montrer que l’approvisionnement en eau d’Abbotsford ne pourra plus répondre aux besoins après 2016.  En outre, la Ville affirme qu’il est impossible que son projet dépasse le budget prévu et qu’elle obtiendra assurément du financement d’Ottawa.

Le maire Peary a déclaré aux médias hier que la campagne est « l’incarnation même de la démocratie participative », mais Eaux aguets a qualifié la déclaration d’« incroyable ».  Le groupe soutient que, jusqu’à maintenant, le processus a été si secret qu’il a fallu faire une demande en vertu de la loi sur l’accès à l’information tout simplement pour obtenir des détails comme les questions qui figureront sur un sondage public commandité par la Ville.

La « grande campagne de communications », conçue pour faire peur à la population, est axée sur l’alerte à la pénurie prochaine de l’approvisionnement en eau.  Mais Ed Regts, ancien ingénieur de la Ville, pense que l’affirmation est tout simplement sans fondement.

M. Regts croit que les actuelles sources d’eau d’Abbotsford ne sont même pas près de se tarir et sont « plus que capables de fournir suffisamment d’eau à Abbotsford au moins jusqu’en 2023. »

Voici comment Ed Regts évalue la situation : « Tous les puits que nous utilisons présentement et qui ont été mis à niveau pour inclure le traitement pourraient immédiatement être accrus de 20 millions de litres par jour. Si nous mettions à niveau le pipeline des installations de traitement de Norrish Creek, nous pourrions ajouter encore 51 millions de litres par jour. Avec cette capacité, on est bien loin d’une pénurie. »

M. Regts ajoute qu’il faudra à terme trouver plus d’eau, mais que le « lac Stave n’est que l’une de plusieurs sources d’approvisionnement possibles ».  À son avis, le projet du maire est devenu la seule solution de la Ville « parce que les subventions fédérales pour les PPP sont celles qui permettent à une entreprise privée de faire les plus gros profits ».

Mis à part le baratin de la Ville sur l’épuisement prochain de l’approvisionnement en eau, Eaux aguets Mission-Abbotsford se dit très préoccupé par la question que l’on compte poser au référendum.  Enfouie dans la question de trois paragraphes, on trouve une « entente avec un partenaire du secteur privé qui ….exploitera un système d’approvisionnement et de distribution d’eau ».

Pour Eaux aguets, c’est là le cœur du problème du projet du maire Peary. « Notre priorité numéro un est que l’eau reste un droit plutôt que de devenir une marchandise, explique Lynn Perrin, porte-parole d’Eaux aguets Mission-Abbotsford. Pour assurer un approvisionnement en eau adéquat pour tous les résidents d’Abbotsford, on ne doit pas nous obliger à renoncer au contrôle de notre ressource la plus précieuse.  Il est bizarre que l’on essaie de convaincre les gens que la seule façon d’avoir assez d’eau, c’est d’en confier le contrôle à une entreprise privée. »