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Des centaines de Canadiens ont participé aux assemblées publiques sur l’Accord économique et commercial global (AECG) organisées dans sept villes, avec le concours du SCFP et du Conseil des Canadiens. Au cours des deux derniers mois, cette tournée a levé le voile sur l’accord commercial que négocie actuellement le gouvernement Harper avec l’Union européenne. Les Conservateurs sont dangereusement pressés de signer cet accord d’ici la fin de l’année.

Pour la première fois, un accord commercial international donnera accès à nos services publics (comme l’aqueduc, l’égout, les soins de santé) aux compagnies étrangères. Simultanément, les administrations locales perdront leur capacité d’acheter localement et de fixer des règles qui entraveraient le soi-disant « droit au profit » des compagnies.

« L’UE veut mettre la main sur le marché canadien, explique le président national du SCFP, Paul Moist. Le SCFP souhaite collaborer avec tous les segments de la collectivité afin de défendre les services publics pour lesquels nos parents se sont battus et de les élargir au bénéfice des prochaines générations. »

La tournée cherchait, entre autres objectifs, à attirer l’attention sur ces négociations qui se déroulent à huis clos.

Maude Barlow, présidente nationale du Conseil des Canadiens, affirme que « le gouvernement Harper n’aime pas qu’on discute de cet accord. Il sait que les Canadiens s’y opposeront s’ils en apprennent les détails. »

À Calgary, Montréal, Toronto et Saskatoon, des invités se sont ajoutés au panel pour discuter de l’impact local de l’AECG. À Winnipeg, David Jacks de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a parlé des conséquences de l’accord sur l’éducation postsecondaire : « L’AECG représente le fil de fer qui nous sépare de l’exploitation commerciale de l’éducation postsecondaire au Canada. Il met en péril l’intégrité des programmes de recherche postsecondaires, puisque les sociétés privées pourraient menacer de poursuivre les étudiants qui dénonceraient des manquements à l’éthique scientifique. »

À Halifax, Mark Austin, directeur général de l’organisme Rural and Coastal Communities Network, a déclaré que l’AECG « a d’énormes répercussions pour le Canada, la Nouvelle-Écosse et la campagne néo-écossaise. Cet accord nuit à la création de chaînes alimentaires alternatives, plus résilientes et durables. En fait, il ne ressemble pas à un accord commercial, il a l’air d’une déclaration de souveraineté des compagnies. »

À St. John’s, les participants ont entendu le président de la Fisheries Community Alliance, Gus Etchegary, expliquer que l’AECG ajouterait un stress supplémentaire à la pêche canadienne. L’effondrement de la pêche à la morue à Terre-Neuve a dévasté la province; 80 000 personnes ont dû s’exiler pour trouver du travail.

« Pour l’Ontario, cette perte équivaut à deux millions d’habitants, compare M. Etchegary. Vous imaginez les protestations qu’un tel exode aurait engendrées à Ottawa? »

« Le gouvernement canadien est en train d’abandonner sa responsabilité de gérer les pêcheries », a-t-il ajouté.

Le SCFP a réalisé une vidéo en anglais et en français pour expliquer certaines des répercussions de l’AECG.

  • Il prive les administrations locales de leur droit de décision et menace notre démocratie en plaçant les « droits des compagnies » au-dessus du bien commun.
  • Il livre des sociétés de la Couronne, publiques, comme Manitoba Hydro aux sociétés privées.
  • Il encourage la privatisation des services d’aqueduc et d’égout au Canada.
  • Il menace la création d’emplois locaux et de politiques d’achat local.
  • Il fera exploser le prix des médicaments d’au moins 2,8 milliards de dollars par année (le PDF ci-joint détaille les coûts par province).
  • Il permettra aux compagnies de contester nos lois environnementales.

  

« Si un gouvernement fait le mauvais choix, affirme M. Moist, il devrait s’en expliquer à nous, pas aux multinationales. »

Vous pouvez lire l’article d’opinion (en anglais) de Paul Moist et Maude Barlow publié dans le Chronicle-Herald de Halifax.

Pour en savoir plus sur l’AECG, visitez la page AECG du www.scfp.ca. Puis écrivez au premier ministre et ajoutez votre voix à celle des Canadiens qui s’opposent à cet accord commercial nocif.

Nous planifions une deuxième tournée pour l’automne.