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Les membres du SCFP qui œuvrent dans le domaine des soins à domicile se sont rassemblés cette semaine à Ottawa afin d’échanger et d’élaborer des stratégies pour améliorer leurs conditions de travail et la prestation de services aux clients.

Les membres du SCFP prodiguent des soins d’hygiène personnelle et apportent du soutien aux aînés et aux personnes souffrant de maladies chroniques qui demeurent dans leur résidence. Ils offrent également des soins aux personnes en convalescence à la maison à la suite d’une chirurgie. Les soins et le soutien apportés comprennent l’aide au bain et lors de l’habillement, la préparation et l’aide lors de repas, le ménage et la surveillance de la prise de médicaments.

Leurs conditions salariales et leurs avantages sociaux figurent parmi les plus bas dans le secteur des soins de santé. De plus, la majorité d’entre eux, qui ne travaillent pas directement pour une régie régionale de santé, n’ont pas droit à des avantages sociaux, notamment un régime de retraite, équivalents à d’autres sous-secteurs des soins de santé.

Les soins à domicile ne sont pas considérés comme des « services médicalement nécessaires » en vertu de la Loi canadienne sur la santé, malgré le fait qu’ils ont été qualifiés « de prochains services essentiels » par Roy Romanow dans son rapport publié à l’issue de la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada en 2002. Les programmes de soins à domicile, une partie cruciale de notre système de soins de santé, ont été instaurés par les gouvernements provinciaux sans les avantages de normes nationales et ne tiennent pas compte des exigences des principes de la Loi canadienne sur la santé relativement à l’administration publique, à la transférabilité, à la représentativité, à l’universalité et à l’accessibilité.

Les membres du SCFP ont appris que les conditions de travail des employés des soins à domicile de la Saskatchewan, où ce service est financé par les deniers publics et fourni par l’entremise des régies régionales de santé, sont très différentes de celles des employés de ce secteur au Nouveau-Brunswick. Ces derniers ne gagnent que le salaire minimum, soit un taux horaire de 9,50 dollars, lorsqu’ils travaillent pour la Croix rouge canadienne, un organisme sans but lucratif.

L’absence de garantie d’heures de travail en Nouvelle-Écosse et en Ontario fait en sorte que les travailleurs des soins à domicile de ces deux provinces sont nettement désavantagés par rapport à d’autres travailleurs d’ailleurs au pays et ils hésitent grandement à rapporter leurs préoccupations liées à la santé et à la sécurité au travail par peur de perdre des heures de travail.

Les travailleurs des soins à domicile travaillent seuls, parcourent de longues distances — jusqu’à 200 kilomètres par jour dans leur véhicule personnel — pour rendre visite à six à treize clients par jour.

Tous les travailleurs ont affirmé qu’ils s’attendaient à devoir fournir davantage de soins et de services à leurs clients dans un laps de temps plus court. De fait, le temps minimal pour une visite de soins à domicile ayant été réduit de deux à une heure en Ontario.

Les membres du SCFP qui effectuent ce genre de travail sont coiffés de plus d’un titre : préposé aux services de soutien à la personne, agent de santé communautaire et adjoint aux soins continus. Ils sont l’épine dorsale du sous-secteur des soins continus dans les soins de santé et assument de 70 à 80 pour cent des soins offerts à la maison.