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Cette semaine, les dirigeants du SCFP et des politiciens du milieu municipal canadien se sont rassemblés à Halifax pour discuter de la construction et de l’entretien de réseaux durables d’aqueduc et d’égout dans les collectivités canadiennes. On a débattu des questions de l’eau pendant une table ronde animée par Paul Moist, président national du SCFP, dans le cadre du congrès annuel de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

Les ressources en eaux du Canada font face à des menaces sans précédent. Partout au pays, des collectivités doivent étudier des enjeux critiques, comme le déficit infrastructurel, l’effet des changements climatiques, les nouvelles règles environnementales, ainsi que le recrutement et la rétention d’opérateurs d’aqueducs et d’égouts. La table ronde offrait l’occasion aux dirigeants municipaux, aux dirigeants syndicaux et aux experts des questions de l’eau et de la formation au travail de débattre de ces grands enjeux.

Le fédéral a introduit de nouvelles règles quant aux effluents d’eaux usées qui obligent les municipalités à mettre à niveau leurs installations. Les nouvelles mesures à instaurer pourraient coûter plus de 20 milliards de dollars et toucher près d’un millier d’installations au pays. De plus, il se peut que les travailleurs de l’eau doivent mettre à niveau leur accréditation.

M. Moist a prié le gouvernement fédéral d’aider à financer la mise à niveau des installations de traitement, soutenir la formation en milieu de travail et former les opérateurs d’usine de traitement des eaux usées qui devront appliquer les nouvelles règles. « Il faut investir dans les gens qui exploiteront nos réseaux. »

Danny Cavanagh, président du SCFP-Nouvelle-Écosse et lui-même travailleur de l’eau, affirme qu’il est primordial d’investir dans des programmes de formation pour les individus qui fourniront les services d’aqueduc et d’eaux usées, surtout lorsqu’on instaure de nouvelles règles. Il a raconté en quoi la formation qu’il a reçue l’a aidé à obtenir l’accréditation dont il avait besoin, en plus de lui apporter la confiance et les connaissances qui lui ont permis de devenir un leader. « Ces programmes marchent bien, j’en suis la preuve vivante. »

Sylvia Sioufi, agente du SCFP à l’éducation, répète le même appel : « Pour assurer la livraison d’eau sécuritaire, il faut avoir des travailleurs qualifiés. La formation juste à temps ne suffit pas; nous avons besoin de milieux de travail où on peut faire de l’apprentissage continu. »

Autour de cette table ronde, outre les intervenants du SCFP, on trouvait Fred Wendt, coordonnateur de l’eau à l’Ecology Action Centre de Halifax, qui a parlé de l’impact des changements climatiques et réglementaires sur la livraison d’eau potable aux collectivités. Il a prié le fédéral d’élaborer un plan complet pour faire face aux enjeux : « Il nous faut une stratégie nationale de l’eau qui reconnaîtra l’eau comme fonds public à ne pas dilapider. »

De nombreux participants de la FCM ont parlé de l’importance de garder les services d’aqueduc et d’égout dans le domaine public, de réduire la consommation d’eau embouteillée et d’investir dans la formation des travailleurs afin d’assurer la sécurité et l’efficacité de ces services.

La FCM tient son congrès annuel à Halifax du 3 au 6 juin. Le SCFP en profite pour transmettre un message bien simple aux politiciens : avec des services publics de qualité, on bâtit les collectivités fortes et vivantes dont on rêve.

  • Pour en savoir plus sur les principaux enjeux des collectivités canadiennes, consultez le scfp.ca/collectivites