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Le SCFP et d’autres groupes canadiens sont à Bruxelles et à Strasbourg, en France, cette semaine, pour dénoncer un accord de commerce entre le Canada et l’Union européenne appelé AECG (Accord économique et commercial global).

Les négociateurs du Canada et de l’Union européenne tiennent en ce moment la sixième ronde de négociations pour un vaste nouvel accord de commerce qui menace l’eau publique du Canada, accorde des pouvoirs étendus aux entreprises et limite le contrôle démocratique local des administrations municipales.

Voici un compte-rendu de la première journée à Bruxelles de l’expert en politique commerciale du SCFP Blair Redlin.


Le blogue de Blair sur l’AECG

La première journée a commencé par une manifestation animée devant les bureaux de la Commission européenne organisée par les  Amis de la Terre Europe et le UK Tar Sands Network. Le thème de la manifestation était « Non aux sables bitumineux en Europe : cessez les pourparlers commerciaux entre l’UE et le Canada ».

Les militants environnementaux et sociaux d’Europe sont très préoccupés par les implications des sables bitumineux dans les pourparlers sur l’AECG. La Directive européenne sur la qualité des carburants qualifie présentement le pétrole tiré des sables bitumineux de « non conventionnel » ou de « sale », ce qui en décourage l’utilisation en Europe.

Le gouvernement Harper tente de profiter des pourparlers sur l’AECG pour changer cette image, mais la production des sables bitumineux génère de trois à cinq fois plus de gaz à effet de serre que le pétrole normal. Les militants environnementaux européens ne veulent donc pas que l’utilisation des sables bitumineux se répande en Europe.

Ils ont aussi appelé l’AECG « L’accord de commerce sur les sables bitumineux » parce que certaines propositions sur la table incluent des dispositions relatives aux « droits des investisseurs » qui permettront aux sociétés pétrolières européennes (comme BP et Shell) et à d’autres entreprises de poursuivre les gouvernements dont les politiques publiques leur déplaisent.

Après la manifestation, les Canadiens ont rencontré le correspondant de Reuters News pour l’UE et lui ont parlé des problèmes inhérents à l’AECG.

Puis ils sont allés rencontrer, là où se déroulent les négociations, les négociateurs des gouvernements de l’Ontario, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse.

Ceux-ci ont fait le point avec les groupes de la société civile sur les progrès des négociations, pendant que les militants leur posaient des questions pointues sur la protection de l’eau, le droit des administrations municipales et des gouvernements provinciaux à avoir recours aux marchés publics pour créer des emplois locaux et l’importance d’exclure les « droits des investisseurs » de l’entente. Pour les membres du groupe, cette rencontre a été un outil de lobbying important et efficace.

Je suis fier d’être ici avec les autres membres de notre délégation canadienne : Terry Boehm, président du Syndicat national des cultivateurs; Ronald Cameron d’ATTAC-Québec; Clayton Thomas-Mueller du Réseau autochtone pour l’environnement; et Stuart Trew et Brent Patterson du Conseil des Canadiens.

En général, notre première journée a été remplie et productive. Mardi, nous partons à Strasbourg pour rencontrer des députés du Parlement européen, qui y siège cette semaine.