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OTTAWA – Un an après le séisme dévastateur en Haïti, des syndicats canadiens agissant dans le secteur des services publics annoncent aujourd’hui qu’ils signeront cette semaine un protocole d’entente confirmant une contribution bien concrète en Haïti. Ils offrent un soutien financier et technique afin de construire un nouveau quartier général pour les syndicats haïtiens.

L’argent servira spécifiquement à la reconstruction du bureau de la Confédération des travailleurs et des travailleuses des secteurs public et privé (CTSP), à Port-au-Prince. Les plans sont déjà approuvés et la construction débutera au printemps.

« Il ne suffit pas de promettre de l’aide, il faut la livrer », déclare Claude Généreux, secrétaire-trésorier national du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui a joué un rôle important de leadership dans ce projet.

La CTSP représente plus de 8000 travailleurs, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’électricité et des services municipaux. Présentement, la CTSP opère sous une tente de 10 par 12 pieds. La désorganisation du travail dans l’ensemble du pays est évidemment un frein dans la reconstruction, sans compter les épidémies et l’instabilité politique.

Des rapports récents ont souligné qu’une très grande part des sommes promises par les pays donateurs n’ont pas été versées, et ont également souligné les conditions de vie épouvantables de millions d’Haïtiens. Un exemple probant des difficultés et des lenteurs de la reconstruction est malheureusement illustré par le fait que moins de cinq pour cent des gravats résultant du tremblement de terre de l’an dernier ont été enlevés, rappelle M. Généreux.

« Présentement, les travailleurs et  les syndicats haïtiens sont sur le terrain et contribuent avec leurs compatriotes à la reconstruction, et ce, dans des conditions extrêmement difficiles. Les syndicats haïtiens ont besoin de structurer cette action, souligne M. Généreux. Cette contribution des syndicats canadiens envers les syndicats haïtiens aura un impact direct sur le terrain et va offrir une infrastructure nécessaire. C’est notre façon d’appuyer la démocratie et la société civile haïtienne. »

Les syndicats impliqués dans ce projet sont notamment le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), l’Union internationale des employés des services  (UIES), le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Les syndicats offrent une contribution de 50 000 $, ce qui représente les coûts estimés du projet. M. Généreux espère que d’autres syndicats nord-américains vont appuyer le projet, et ce, dans le cadre offert par l’Internationale des services publics (ISP), c’est-à-dire qu’il sera mené et dirigé conjointement avec les syndicats haïtiens.

« Notre contribution est modeste, mais elle est réelle, palpable, ajoute M. Généreux. Nous croyons que ce projet représentera un exemple positif d’une aide efficace. Cette belle collaboration entre syndicats montre également que la solidarité n’est pas seulement un beau principe ; cette solidarité s’enracine dans des actions concrètes.  Dans un contexte où l’aide en Haïti ne semble pas aussi efficace qu’elle pourrait l’être, nous avons de plus en plus besoin de ces petits succès. »

  

Pour en savoir plus :

Pierre Ducasse
Service des communications du SCFP
 613-852-1494