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« Standards of Respect » révèle le lourd coût financier et humain qu’assument les résidents et leurs familles, alors que les services diminuent

Les hausses de tarifs du gouvernement de la C.-B. pour les personnes vivant en centre de soins de longue durée, entrées en vigueur le 1 janvier 2010, ont fait mal aux résidents et à leurs familles. La situation s’aggravera au jour de l’An 2011, puisque les tarifs grimperont encore.

Voilà l’essentiel d’une étude commandée par le Syndicat des employés d’hôpitaux et intitulée « Standards of Respect ».

« Standards of Respect : the Human Cost of Residential Care Fee Increases in British Columbia ». Selon cette étude, les nouveaux tarifs ont imposé aux gens un poids financier et personnel insupportable.

Tous les résidents doivent payer 80 pour cent de leur revenu après impôt en frais de résidence et disposer d’au moins 275 $ par mois pour couvrir leurs dépenses personnelles, soit l’équipement médical (fauteuils roulants et prothèses auditives); leurs rendez-vous avec le dentiste, l’optométriste, le physiothérapeute et les autres spécialistes; le téléphone, le câble et l’Internet; les produits hygiéniques, les vêtements et les autres articles personnels de nécessité.

« Standards of Respect » révèle que ces hausses de tarifs font augmenter le coût humain. Les résidents et leurs familles disent faire des choix personnels difficiles et des sacrifices, ce qui s’accompagne d’anxiété, d’insomnie chronique et de dépression.

Une jeune mère vivant en centre de soins rapporte s’être privée d’un traitement dentaire urgent pour que sa fille puisse voir un dentiste. Certains aînés ayant vécu ensemble pendant plusieurs dizaines d’années, mais dont un membre du couple vit maintenant en centre de soins, ont pris la décision déchirante de se séparer légalement afin de pouvoir combler leurs besoins financiers.
Contrairement à ce que prétend le gouvernement, soit que ces hausses permettront d’améliorer les soins, les résidents signalent un déclin constant dans la qualité des soins et services fournis en installations. Un nombre croissant de résidents paient de leur poche, aux infirmières privées, pour leur propre nourriture et leurs produits d’incontinence.

Enfin, l’étude dévoile que peu de gens connaissent l’existence d’une procédure d’examen des difficultés, y compris chez les autorités de la santé et au ministère des Services de santé. Cela dit, cette procédure, après avoir débusqué des renseignements à son sujet, s’avère onéreuse et compliquée, avec un taux de succès minime.

Le SEH a présenté les résultats de cette étude à l’ombudsman de la C.-B., Kim Carter, qui examine l’état des soins aux aînés.

En août 2008, Mme Carter lançait une enquête systémique complète et étendue sur les soins aux aînés dans la province.

En décembre 2009, elle a publié le document The Best of Care: Getting it Right for Seniors in British Columbia (Part 1), qui fait dix recommandations au gouvernement, dont un appel à la formation de conseils des résidents et des familles appuyés par la loi, à la création du site Internet complet sur les centres de soins résidentiels en C.-B. et à l’adoption d’une charte des droits des résidents en bonne et due forme.

La plupart de ces recommandations demeurent lettre morte.

Le rapport final de Mme Carter, grandement attendu, devrait être prêt au printemps 2011.
 

Source : Syndicat des employés d’hôpitaux (HEU), 13 décembre 2010