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Les dirigeants des plus importants syndicats canadiens du secteur privé industriel et du secteur public lancent un rare appel commun et demandent au premier ministre Stephen Harper qu’il dirige les négociations internationales pour conclure un accord mondial juste, ambitieux et juridiquement contraignant, alors que s’amorce, à la Conférence des Nations Unies à Copenhague, la ronde des négociations sur le climat menée par les chefs d›État.

Il est prévu que Stephen Harper dirige les négociations au cours des derniers jours de la Conférence des Nations Unies, aux côtés d’autres dirigeants du monde entier. Il prend la relève du ministre de l’Environnement, Jim Prentice, qui a refusé jusqu’à présent de rencontrer les délégations canadiennes de la société civile durant la conférence, y compris la délégation syndicale canadienne.

Le Canada a fait l’objet de nombreuses critiques au cours des derniers jours parce qu’il bloque les négociations et aurait réduit ses propres cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour l’industrie canadienne. Les syndicats canadiens demandent au gouvernement fédéral de négocier de fortes cibles de réduction fondées sur des bases scientifiques et fondées sur les niveaux de 1990 et d’exiger des dispositions de transition équitable pour les travailleurs touchés par ces cibles.

« Partout dans le monde, des pays s’efforcent de plus en plus de s’attaquer au problème des changements climatiques au moyen d’un nouveau développement économique et de stratégies de création d’emplois qui font la promotion de la durabilité dans les produits qu’ils fabriquent et dans la prestation de leurs services », a déclaré le président des TCA, Ken Lewenza. « Au lieu de propulser notre économie vers l’avant, le gouvernement Harper se contente de lui faire faire du surplace. »

Au cours de la dernière année, l’économie canadienne a perdu un demi-million d’emplois d’un bout à l’autre du pays, le secteur manufacturier étant le plus touché. Depuis 2002, ce secteur a perdu plus de 500 000 emplois, principalement à cause des fermetures d’usines et des licenciements massifs.

« Le gouvernement canadien rate l’occasion d’aider à transformer notre industrie pour qu’elle puisse prospérer dans une économie axée sur la réduction de la consommation de carbone », a déclaré le directeur national du Syndicat des Métallos, Ken Neumann. « Jusqu’à présent, le gouvernement Harper n’a pas réalisé les investissements nécessaires dans les nouvelles technologies vertes pour faciliter la création d’un avenir basé sur les énergies propres. »

Dans les budgets fédéraux de 2009, l’administration Obama surpasse le gouvernement Harper dans une proportion de 14 pour 1 par personne en ce qui a trait aux initiatives en matière d’énergies renouvelables, ce qui a placé les États-Unis en meilleure position pour atteindre de fortes cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et pour créer de nouveaux emplois, a expliqué le président du Syndicat canadien de la fonction publique, Paul Moist.

« En l’absence de fortes cibles de réduction d’émissions, notre gouvernement a observé de manière complaisante la loi du moindre effort dans la lutte contre les changements climatiques », a déclaré Paul Moist. « Rien n’oblige le gouvernement à réaliser d’importants investissements publics écologiques. Pendant ce temps, les services publics souffrent d’un déficit d’infrastructure majeur. »

Les dirigeants syndicaux joignent leurs voix à celle des membres de la société civile qui demandent au premier ministre de participer à ces négociations de haut niveau avec l’intention de conclure un nouvel accord sur le climat qui comprendrait également une prolongation de l’actuel protocole de Kyoto.

Cet appel commun survient au moment où le premier ministre arrive à Copenhague pour participer aux deux derniers jours (« négociations de haut niveau » ) des négociations de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique / COP15. Le premier ministre devrait prononcer une allocution durant la séance plénière des Nations Unies plus tard aujourd’hui.

Ensemble, le Syndicat canadien de la fonction publique, les TCA et le Syndicat des Métallos représentent près d’un million de travailleurs au Canada.