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« Quel âge aurez-vous en 2050? » « Nous ne voulons pas du pétrole sale du Canada. » « C’est maintenant qu’il faut agir. » « Dans dix ans, il sera trop tard. » Voilà les questions, les phrases et les slogans qui bourdonnent tout autour du Centre Bella, l’immense palais des congrès de Copenhague où sont rassemblés les pays du monde pour élaborer un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire.

Claude Généreux était déjà au beau milieu d’une campagne de lobbying lorsque la première semaine du COP 15 s’est achevée et que les autres délégués du SCFP ont commencé à arriver pour se joindre à l’effort syndical international. Les groupes environnementaux, les groupes de jeunes et les groupes syndicaux travaillent ensemble avec une énergie et une détermination incroyables. Robert Coelho, du comité sur l’énergie du SCFP, et moi-même avons passé notre première journée à la conférence de l’ONU aujourd’hui. Il y a tellement de pain sur la planche que nous avons immédiatement été happés par le tourbillon du moment. Si aucun accord n’est conclu ici et maintenant, il n’y aura plus assez de temps pour sauver la planète. La science nous le dit et tout le monde au Centre Bella sait que si nous ne réduisons pas les émissions de gaz de 25 à 30 % au cours de la prochaine décennie, la destruction entraînée par l’augmentation du niveau des mers, les sécheresses et les événements météorologiques catastrophiques sera impossible à éviter.

D’ici 2050, la cible de réduction des émissions est de 80 % sous les niveaux de 1990.

Un processus fascinant et complexe est en cours au Centre Bella. Compte tenu de l’énormité de l’entreprise, les négociations se déroulent à plusieurs tables qui traitent des différents aspects d’un accord. Comme membres de la délégation de la Confédération syndicale internationale de 100 militants syndicaux du monde entier, nous sommes des observateurs officiels du processus de négociation. Les militants syndicaux se sont rassemblés pour faire pression en faveur de trois demandes cruciales :

  • La communauté scientifique a conclu qu’il fallait en 2020 une réduction de 25 à 30 % par rapport aux niveaux de 1990 pour contrer les changements climatiques. Nous exigeons que 1990 serve d’année de référence. 1990 est la base de l’accord de Kyoto et puisque COP 15 reprend là où Kyoto s’est terminé, ce serait tout simplement faire de l’obstruction que de défendre une cible plus basse et d’essayer de faire accepter des émissions plus élevées au monde.
  • Le texte juridique de l’accord final doit inclure des exigences relatives à une transition équitable vers une économie verte, c’est-à-dire la création d’emplois pour les travailleurs déplacés et le respect pour la démocratie et les droits de la personne.
  • Les pays en développement doivent recevoir une aide financière pour atténuer les effets des changements climatiques et mettre en œuvre des mesures de développement durable.

  

Le gouvernement du Canada est l’une des plus grande menaces à l’atteinte d’un accord à Copenhague. Ses tactiques obstructionnistes lui ont mérité pour la quatrième fois le prix Fossile du jour décerné par le Réseau action climat.

David Miller, maire de Toronto, a accepté le prix au nom du Canada, en insistant sur le fait que le gouvernement Harper ne parle pas au nom de tous les Canadiens. Au contraire, ses concitoyens veulent que les choses bougent dans le dossier des changements climatiques et il a assuré les délégués internationaux qu’il y a un leadership au Canada sur la question.

Le maire Miller rencontrera des maires du monde entier pour discuter de stratégies de transition vers une économie verte et de création d’emplois au cours des prochains jours. Certains croient qu’il sera impossible de convaincre le gouvernement Harper de modifier sa position sur les sables bitumineux. Il est vrai que ce ne sera pas une sinécure! Mais au cours des jours qui viennent, nous nous efforcerons d’obtenir des rencontres avec les conseillers du gouvernement. Et demain, le 12 décembre, Journée internationale d’action contre les changements climatiques, tous les militants marcheront ensemble des édifices du Parlement danois jusqu’au Centre Bella. À suivre demain… Pam Beattie à Copenhague.