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Depuis une semaine, des voix s’élèvent partout au pays pour déplorer l’incapacité de notre actuel système d’AE à aider les Canadiens à traverser la récession.

Les partis d’opposition et des milliers de travailleurs canadiens veulent savoir comment un système qui ne protège que 40 pour cent des chômeurs du Canada arrivera à assurer la stabilité dont notre pays a besoin pendant cette difficile période économique.

Pour tenter d’étouffer les appels croissants à la réforme de l’AE, la ministre des Ressources humaines Diane Finley a présenté, lundi, une série de modifications à l’AE. Mais le plan des conservateurs n’est pas nouveau et il ne règle aucun des grands problèmes du système actuel.

Les changements à l’AE dévoilés par la ministre Finley incluent un programme de 500 millions de dollars pour le recyclage des travailleurs mis à pied qui ont beaucoup d’ancienneté et une prolongation des prestations d’AE si les demandeurs participent à une formation à plus long terme pouvant aller jusqu’à deux ans.

Ici, rien de nouveau – les mêmes 500 millions de dollars faisaient déjà partie du budget conservateur de janvier.

Puisque les conservateurs se contentent de réchauffer d’anciens projets, les « modifications » proposées ne corrigent toujours pas la lacune la plus évidente de notre système d’AE actuel : 60 pour cent des sans-emploi du Canada n’ont toujours pas droit aux prestations d’AE, en grande partie à cause d’un système qui détermine l’admissibilité et la durée des prestations en fonction du taux de chômage local.

Le gouvernement Harper veut faire croire aux Canadiens que la seule façon de financer la réforme de l’AE est une hausse des impôts sur le salaire, ce qui est totalement faux. En réalité, le gouvernement a accumulé un surplus de 54 milliards de dollars avec les primes d’AE perçues de 1994 à 2008.

La bonification de l’AE donnerait au gouvernement une occasion en or de favoriser des dépenses de stimulation qui auraient pour effet de stabiliser notre économie dès maintenant.

Il nous faut une admissibilité normale de 360 heures – peu importe le lieu de résidence du travailleur. Il nous faut des prestations basées sur les 12 meilleures semaines au travail d’un employé et une protection qui dure au moins 50 semaines.

Depuis octobre 2008, plus de 321 000 travailleurs canadiens ont perdu leur emploi. M. Harper, nous pouvons nous permettre de modifier l’AE. Ce que nous ne pouvons plus nous permettre, par contre, ce sont les entourloupettes politiques faites sur le dos des chômeurs qui ont besoin d’aide maintenant.