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Des représentants des principaux syndicats du secteur de l’énergie et d’organisations de la société civile du Mexique, des États-Unis et du Canada se sont réunis à Mexico cette semaine pour remettre en question le Partenariat pour la sécurité et la prospérité (PSP). Le PSP est une entente conclue par les leaders des trois pays. Formé en 2005, il sert à tenir des discussions entourées de secret sur une politique d’intégration économique, politique et de sécurité, qui sont menées à l’insu du public et sans débat législatif. 


Le réseau d’organisations de la société civile et de travailleurs de l’énergie a été formé il y a trois ans dans le but d’élaborer une vision commune pour la sécurité de l’énergie en Amérique du Nord, ainsi qu’une stratégie à long terme de solidarité et l’appui.  Cette année, le groupe a discuté des défis et des stratégies des travailleurs et de la société civile face au secteur de l’énergie dans un contexte de crise économique mondiale.


Les délégués mexicains et canadiens ont critiqué les mesures prises jusqu’à maintenant par leurs gouvernements respectifs pour protéger les travailleurs.  Pour leur part, les délégués américains étaient optimistes quant à la position du président Obama. Reconnaissant l’occasion de réagir aux changements climatiques, les participants ont insisté sur le rôle que devrait jouer le mouvement syndical pour faire prendre le virage vert à la main-d’œuvre de l’énergie. L’avenir de l’énergie en Amérique du Nord repose en grande partie sur une stratégie de transition équitable pour protéger les travailleurs et les collectivités qui risquent de perdre leurs moyens de subsistance par le passage vers des formes moins intensives d’extraction et de production de l’énergie.


Les membres du réseau trinational ont aussi réclamé la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain, en particulier la clause de proportionnalité qui oblige un pays à exporter des ressources, renouvelables ou non, vers un autre pays, même en période de rareté dans le pays d’origine. Cette menace s’applique particulièrement au Canada, qui fournit près de 70 % du pétrole importé par les États-Unis. En vertu de l’ALÉNA, le Canada n’a pas le droit de réduire cet approvisionnement.


La déclaration finale de la réunion trinationale affirme ce qui suit : « Nous favoriserons l’union des mouvements dans chaque pays afin de contrer les effets négatifs des accords de commerce et des politiques néolibérales de mondialisation, et pour créer des conditions plus justes et plus durables pour nos pays. »

Les représentants des trois pays ont reconnu qu’il n’existe pas de voie unique vers cette transition, mais qu’il faut impérativement tenir compte des besoins des travailleurs.

Les délégués du Canada étaient : le président national Dave Coles et le vice-président Joseph Gargiso du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier; le Syndicat canadien de la fonction publique, représenté notamment par Catherine Bert, des travailleurs d’Hydro-Québec, section locale 4250; le Syndicat des Métallos; Common Frontiers; le Réseau Québécois sur l’intégration continentale (RQIC); le Réseau œcuménique KAIROS; et le Conseil des Canadiens.