Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.
‹p. Malgré une forte opposition, le conseil municipal d’Edmonton a approuvé, par un vote serré, la vente d’une importante usine de traitement des égouts.

 

La décision de vendre l’usine Gold Bar a été prise à 7 contre 6, même si cette mesure risque fort de créer des problèmes pour la ville en vertu d’accords de commerce international comme l’Accord de libre-échange nord-américain.

L’usine a été vendue à EPCOR, un service public appartenant à la ville mais qui est géré comme une entreprise privée. EPCOR est très active dans la privatisation de l’eau par des PPP, en particulier en Colombie-Britannique. Elle compte utiliser l’usine Gold Bar comme tremplin pour décrocher des contrats de privatisation dans le secteur des eaux usées dans d’autres municipalités. EPCOR veut aussi se servir de l’usine et d’autres actifs pour maximiser sa capacité d’emprunt et investir dans la croissance de ses intérêts commerciaux ailleurs au pays, exposant ainsi la ville à un important risque financier.

L’automne dernier, une large coalition de groupes communautaires et syndicaux, dont le SCFP, a réussi à retarder la vente. La coalition « Keep Drainage Edmonton » soutenait que la perte de propriété et de contrôle réduirait la supervision et la transparence d’un service public essentiel. Plus tôt en janvier, la coalition a fourni d’importants arguments environnementaux pour garder l’usine publique.

L’étude de la coalition montre que la vente est basée sur une analyse de rentabilité douteuse. Le plan de la ville, rédigé sans débat public ni consultation, consiste à échanger l’usine contre des « frais de transfert » de 75 millions de dollars – même si la valeur de remplacement de l’usine est estimée à 700 millions de dollars.

L’entente pourrait ouvrir la voie à une privatisation complète de l’usine. À mesure qu’EPCOR grandit, elle devient plus attirante pour des entreprises en quête d’un rendement assuré sur leurs investissements. Un projet de privatisation d’EPCOR avait été rejeté par une seule voix en 1999.