L’Ontario Compensation Employees Union (SCFP 1750/OCEU) dénonce la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) et le gouvernement Ford après avoir reçu la confirmation que 26 emplois liés à la gestion de documents seront dorénavant assumés par Iron Mountain, une entreprise privée dont le siège social est situé à Boston, au Massachusetts.
Les travailleuses et travailleurs de la CSPAAT sont essentiels pour soutenir le système de sécurité au travail de l’Ontario. Les avis de mise à pied prennent effet le 16 juillet, une semaine seulement après le retour au travail des membres suivant une grève.
« Le gouvernement dit vouloir protéger les emplois de l’Ontario, mais quand ça compte vraiment, il se range du côté d’une multinationale américaine et tourne le dos aux travailleuses et travailleurs de la fonction publique », se désole Harry Goslin, président du SCFP 1750/OCEU. « J’ai parlé directement au ministre Piccini et je l’ai exhorté à intervenir, mais il a défendu la sous-traitance. C’est inacceptable. »
Même si Iron Mountain met en évidence ses activités canadiennes, elle demeure une multinationale américaine. Sa division canadienne est une filiale en propriété exclusive, et non un organisme public ayant des comptes à rendre aux Ontarien(ne)s. La décision de la CSPAAT de sous-traiter des emplois publics syndiqués à une entreprise privée crée un précédent inquiétant qui accorde la priorité à la recherche de profits.
« C’est comme ça que répond la CSPAAT après une grève historique difficile : en mettant à pied des travailleuses et travailleurs parmi les moins bien rémunérés sans expliquer comment cette décision profitera aux Ontarien(ne)s blessé(e)s », ajoute Harry Goslin. « La CSPAAT agit comme une compagnie d’assurance privée. Elle se soucie seulement de réduire les coûts, alors qu’elle devrait faire bien plus que ça. »
Le SCFP 1750/OCEU a toujours été prêt à collaborer avec la direction de la CSPAAT pour éviter les suppressions de postes. Malgré cette volonté et les options disponibles à l’interne, la CSPAAT, avec l’appui du gouvernement Ford, annonce sa première grande vague de mises à pied de l’histoire récente.
« Nos membres viennent tout juste de revenir, et on les menace encore », déplore Harry Goslin. « Nous voulons trouver de vraies solutions. Mais si la CSPAAT met son plan à exécution, nous lutterons pour défendre chacun des emplois visés. »
Le SCFP 1750-OCEU demeure déterminé à protéger les travailleuses et travailleurs de la fonction publique, à défendre les bons emplois et à tenir les organismes publics, ainsi que les gouvernements qui les appuient, responsables des décisions qui mettent à mal les communautés ontariennes.