Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Même s’il est considéré comme l’un des pires transgresseurs au monde en matière de droits de la personne, l’État de la Colombie a signé un accord de libre-échange avec le Canada.

« Je ne peux comprendre pourquoi le premier ministre, qui a reproché à la Chine son peu de respect à l’égard des droits de la personne, signe des accords avec un pays où un plus grand nombre de syndicalistes sont assassinés que n’importe où ailleurs dans le monde et où les conflits armés internes constants ont mené au déplacement d’entre 2,5 et 4 millions de personnes », a déclaré le président national du SCFP, Paul Moist.

M. Moist, qui s’est rendu en Colombie l’été dernier avec d’autres leaders de syndicats du secteur public canadien, est convaincu que le gouvernement colombien ne respecte ni les droits de la personne, ni les droits du travail.

Et bien que le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Navi Pillay et le président élu des États-Unis Barack Obama se soient dits préoccupés par le libre-échange avec la Colombie, M. Harper se range du côté du président Bush, qui fait pression pour qu’un accord de libre-échange soit adopté avec la Colombie avant son départ de la présidence.

Stephen Harper affirme que la protection des travailleurs a été intégrée aux accords de commerce. Mais il est loin d’être certain que ces stipulations seront respectées. « Plus de leaders syndicaux sont tués chaque jour en Colombie que dans tous les autres pays du monde ensemble, a précisé M. Moist. Et 474 leaders syndicaux ont été assassinés depuis l’arrivée au pouvoir d’Alvaro Uribé en 2002 ».

Le gouvernement colombien n’a jamais enquêté sur ces meurtres, en grande partie parce que la plupart ont été commis par des escadrons de la mort paramilitaires liés au gouvernement. Les paramilitaires travaillent à la solde de puissants propriétaires terriens, de l’establishment politique de droite et même de certaines sociétés transnationales.

« Le SCFP continuera à appuyer les travailleurs colombiens et nous ne cesserons pas d’exiger la justice qu’ils méritent tant. Le gouvernement Harper a pris une froide et terrible décision en signant un accord de libre-échange avec la Colombie », a conclu Paul Moist.