Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Les cols bleus de Coquitlam, en Colombie-Britannique, luttent pour rapatrier à l’interne les services de collecte des ordures, après l’expérience peu reluisante vécue avec plusieurs entrepreneurs.

Les travailleurs, membres de la section locale 386 du SCFP, profitent des élections municipales pour mener une campagne intitulée « bring it home Coquitlam ». Et la population appuie leurs efforts, selon un récentsondage.

Le contrat de cinq ans avec International Paper Industries (IPI) prendra fin en juin. Coquitlam et la municipalité voisine de Port Moody ont signé l’entente conjointe sur les déchets solides et le recyclage avec la société IPI – le plus bas soumissionnaire – en 2004. À l’époque, le conseil de Coquitlam espérait obtenir un meilleur service que celui offert par l’ancien entrepreneur, Canadian Waste Management.

Mais ce sont plutôt les plaintes sur la qualité des services qui ont augmenté, tant à Coquitlam qu’à Port Moody. Un conseiller de Coquitlam a même récemment qualifié le service d’« épouvantable ». La piètre qualité du service a d’ailleurs été liée à la hausse des attaques d’ours dans les deux localités.

En juin dernier, le conseil municipal de Port Moody s’est débarrassé d’IPI, en votant en faveur du rapatriement à l’interne des services de collecte des déchets et de recyclage à l’échéance du contrat. La Ville a constaté qu’il était impossible d’améliorer le service privatisé. Le conseil a collaboré étroitement avec les cols bleus, membres de la section locale 825 du SCFP, pour défendre la cause des services publics pour la collecte des déchets.

Maintenant, le conseil municipal de Coquitlam songe aussi à rapatrier à l’interne ses services de collecte des déchets et de recyclage.

« Nous sommes aux prises avec les mêmes problèmes qu’à Port Moody : les ordures ne sont pas ramassées, la sécurité n’est pas assurée et l’entreprise n’a pas de comptes à rendre à notre conseil élu », a écrit dernièrement Merina Meyer, présidente de la section locale 386 du SCFP, dans une lettre à la rédaction.

Les plaintes ont atteint un sommet l’année dernière et IPI a promis de faire mieux. Mais l’entreprise a été incapable de remplir ses promesses.

Les cols bleus de Coquitlam ont dû nettoyer derrière les équipes d’IPI et la Ville a retenu les services d’un autre entrepreneur pour régler le problème des ordures non ramassées.

La section locale 386 du SCFP soutient qu’il est plus efficace et plus économique de rapatrier les services à l’interne et aucun obstacle financier n’empêche cette solution, puisque la Ville dispose d’un bon fonds de réserve. La campagne comprend des publicités dans les abribus et des courriels envoyés aux conseillers municipaux.

La section locale mène un lobbying énergique et invite les candidats aux présentes élections municipales à suivre l’exemple de Port Moody et à rapatrier les services de déchets solides et de recyclage à l’interne, comme l’ont fait Vancouver, Burnaby, New Westminster et Port Coquitlam. Les citoyens iront aux urnes le 15 novembre.