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Le Canada ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre, pas plus qu’il ne passe à une économie durable par à la création d’emplois verts. La campagne électorale nous donne la chance de faire bouger les choses.

Le SCFP et le NPD conviennent que le Canada doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre [PDF] à 25 pour cent de moins que les niveaux de 1990 d’ici 2020, et à 80 pour cent de moins que les niveaux de 1990 d’ici 2050.

Au lieu de les saboter, le prochain gouvernement fédéral doit faire réussir les négociations sur la feuille de route de Bali, qui doivent se conclure à Copenhague en 2009.

  

Ce processus déterminera l’avenir des efforts internationaux contre les changements climatiques, après l’expiration de la première période d’engagement du protocole de Kyoto, en 2012.

Quatre anciens premiers ministres (Joe Clark, Kim Campbell, John Turner et Paul Martin), ainsi que 60 autres éminents Canadiens, ont publié un document critiquant l’inaction de Stephen Harper. Intitulé « Changements climatiques : il est temps d’agir » (Time to Get Serious on Climate Change) propose d’attribuer un coût aux émissions de 30 $ la tonne, ainsi que d’investir « massivement » dans des technologies vertes.

Le Sierra Club a aussi refusé la note de passage aux conservateurs pour leurs politiques en matière de changements climatiques.

Plus tôt cette semaine, Jack Layon, chef du NPD, a vertement critiqué l’approbation expéditive accordée par les conservateurs aux projets de développement des sables bitumineux.

Le NPD a son propre plan pour l’économie verte de demain, qui prévoit notamment :

  • l’élargissement des programmes nationaux de rénovations écologiques et de bâtiments verts pour réduire massivement les émissions de CO2 et créer des milliers d’emplois
  • des subventions et des places en formation pour les emplois verts
  • de nouveaux partenariats de formation avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et avec les Premières nations
  • de nouveaux outils pour le marché du travail afin de déterminer les besoins et les lacunes en matière d’énergies vertes

Ces mesures sont compatibles avec un énoncé de politique et une résolution adoptés à l’Assemblée générale du Congrès du travail du Canada (CTC). Le Congrès préconise des moyens d’action rapides et décisifs pour éviter des changements climatiques catastrophiques et préparer une solide économie verte :

  • adoption d’un marché du carbone afin que les gros pollueurs assument le prix de leurs pratiques environnementales;
  • promotion de l’efficacité énergétique;
  • investissement dans les infrastructures ferroviaires et de transport en commun;
  • accélération du développement de sources d’énergies renouvelables;
  • mise en place d’un programme de juste transition pour les travailleurs touchés par les pertes d’emplois dans « l’ancienne » économie.

Entre-temps, les choses bougent aux États-Unis : The Apollo Alliance, une coalition de leaders d’entreprises, de syndicats et de groupes environnementaux et communautaires, espère créer 2 millions d’emplois verts d’ici les deux prochaines années.

Et le Centre for American Progress, une coalition de groupes syndicaux et environnementaux, vient de publier un programme de « Green Recovery » (regain vert).

Le Canada doit cesser d’être la risée du monde; il doit plutôt assumer un rôle de leadership en environnement. Profitez des élections pour voter en faveur d’un changement électoral plutôt que des changements climatiques.