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Des  travailleurs à l’emploi de Community Living Sarnia, membres de la section locale 4370 du SCFP, se sont rendus à London aujourd’hui pour laisser savoir aux élus provinciaux que la nouvelle loi proposée pourrait se traduire par des listes d’attente plus longues et des lacunes au niveau des services offerts aux personnes atteintes de troubles du développement et à leurs proches.

« Le projet de loi 77 est sensé marquer le début d’une nouvelle ère en matière de vie communautaire en Ontario, mais il ne garantit aucun soutien ou service aux adultes atteints de troubles du développement, a expliqué Brian Biggers, président de la section locale 4370 du SCFP, au Comité permanent sur les politiques sociales de l’Assemblée législative de l’Ontario. Notre pire crainte est de voir tous les problèmes qui affligent actuellement le secteur des soins à domicile en Ontario se propager à celui des services aux personnes atteintes d’un handicap de développement. »

Le comité tient des audiences publiques sur le projet de loi cette semaine.

« Au lieu de financer adéquatement l’infrastructure communautaire en place depuis des décennies, la province cherche à enchâsser les listes d’attente dans la législation et à réaffecter des fonds à des centres de traitement central, créant ainsi un autre palier de bureaucratie dont les principales fonctions seront d’établir l’admissibilité, prioriser les besoins individuels et gérer ces listes d’attente. »

De plus, la nouvelle loi permettrait à des courtiers privés à but lucratif de recruter du personnel de soutien pour les personnes et les familles optant pour du financement direct, assumant ainsi le rôle d’employeurs sans toutefois être assujettis aux mêmes mesures de reddition de compte que les organismes de services communautaires.

« Recruter et conserver du personnel dans ce secteur est un gros problème, auquel le projet de loi ne s’attaque toutefois pas, a ajouté M. Biggers. Le taux élevé de roulement du personnel fait en sorte que la clientèle ne bénéficie pas du niveau de constance dont elle a besoin. Cela porte atteinte à leur bien-être et à leur développement. »

Voici quelques recommandations formulées par le SCFP au comité permanent :

1.     Enlever toute référence dans le projet de loi aux listes d’attente et mandater la prestation de services et de moyens de soutien pour toutes les personnes jugées admissibles;
2.    Exiger l’utilisation d’un outil d’évaluation commun aux fins d’établir l’admissibilité et ce, afin d’assurer une application uniforme à l’échelle de la province;
3.    Veiller à ce que tous les fonds publics soient affectés à des prestataires de services sans but lucratif.