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Au lendemain de l’octroi par le gouvernement Charest de contrats de fourniture d’énergie éolienne à des entreprises privées, souvent étrangères, les quatre syndicats d’Hydro-Québec affiliés au SCFP dénonce cette décision. Pour ces organisations, représentant quelque 17 500 employés de la société d’État, toute la production d’électricité au Québec devrait être publique et effectuée sous la gouverne d’Hydro-Québec.

Les syndicats rappellent qu’ils étaient déjà intervenus publiquement grâce à leur campagne « À l’heure de l’éolien, restons maîtres chez nous! », dans laquelle ils soulignaient les bénéfices que le Québec avait récolté de la nationalisation de l’hydroélectricité. Aujourd’hui, le SCFP insiste sur les avantages qu’un contrôle public pourrait offrir, notamment celui que procure la combinaison de la production éolienne et hydroélectrique et estime que ces deux sources d’énergies devraient être gérées de façon intégrées et non éparpillées.

Pour le coordonateur du secteur hydroélectrique du SCFP, Charles Paradis, l’orientation du gouvernement Charest est une erreur et un recul pour le Québec. « Nous dénonçons dans les octrois d’hier le saupoudrage des sites fait pour des raisons politiques, le financement et l’appartenance de ce projet venant, pour plusieurs, de l’extérieur du Québec, le coût de production à plus de 10 cents qui aura un impact sur les tarifs d’électricité, les coûts pour Hydro-Québec d’intégration sur son réseau et les déchirements que ces projets provoqueront dans plusieurs communautés. » Pour les syndicats, un véritable projet de développement éolien, dans une vision efficace et rentable, aurait dû être fait par Hydro-Québec, dans le nord de la province, près des lignes de transport. « En plus de ne pas défigurer le paysage et d’éviter le désagrément du bruit, ce projet aurait permis l’occupation du territoire. Cet élément de la politique de Jean Charest est improvisé et aura des impacts négatifs sur l’ensemble de la qualité et de la continuité du service au Québec », de conclure Charles Paradis.