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« L’eau pour les personnes et non pour les profits » a été le cri de ralliement du SCFP et de ses alliés pour marquer la Journée mondiale de l’eau 2008.

Des militants ont organisé des manifestations, des visionnements de films, des assemblées publiques et d’autres événements au cours de la semaine menant au 22 mars. Le SCFP a aussi contribué au lancement d’une coalition en ligne (ciblant le premier ministre Stephen Harper et d’autres membres de la députation fédérale.

Le SCFP a travaillé étroitement avec des alliés au sein du Conseil des Canadiens, d’Oxfam Canada et de l’Institut Polaris pour encourager ses membres à agir dans le cadre de la coalition au sein de leur collectivité.

À Saint John’s, des manifestants d’Oxfam, du SCFP et du Conseil des canadiens ont marché jusqu’au bureau du député conservateur Norm Doyle pour livrer des lettres implorant Doyle et le gouvernement de Stephen Harper de cesser la promotion de la privatisation de l’eau, d’interdire les exportations d’eau en vrac et de reconnaître l’accès à l’eau comme un droit fondamental de la personne.

« Ça dépasse l’entendement que nous vivons dans un monde qui refuse à certaines populations l’accès à une denrée aussi fondamentale que l’eau », a déclaré aux médias Bill Hynd, coordonnateur des campagnes d’Oxfam Canada et membre de la section locale 2722 du SCFP.

« Le Canada doit cesser de promouvoir la privatisation de l’eau sous la forme de partenariats public-privé », soutient le président du SCFP Terre-Neuve-et-Labrador, Wayne Lucas.

« Ce gouvernement conservateur force les municipalités à adopter le modèle des PPP pour leurs services d’aqueduc et d’égouts. Pourtant les PPP représentent une mauvaise politique publique, mènent à un gaspillage de deniers publics et manquent de mécanismes de reddition de comptes ainsi que de transparence. Les cités et les villes doivent plutôt pouvoir compter sur un apport financier accru du fédéral afin de maintenir et de développer leurs réseaux publics d’eau potable et de traitement des eaux usées », ajoute M. Lucas.

À l’autre extrémité du pays, la campagne visant à maintenir le nouveau système de traitement des eaux usées de Victoria dans le giron du réseau public progresse très bien. Le SCFP a coparrainé un forum très populaire pour souligner la Journée mondiale de l’eau. Le forum s’est penché sur les solutions propres, vertes et abordables que trouvent des collectivités au Canada et partout dans le monde pour assurer le traitement public de leurs eaux usées.

David Boys, un expert international en matière d’installations publiques d’eau potable et de traitement d’eaux usées pour l’Internationale des services publics et membre du Conseil consultatif sur l’eau et l’assainissement auprès du Secrétaire général de l’ONU, affirme que l’expérience démontre que des solutions privées comme celle qu’on tente de mettre en place à Victoria ne sont pas efficaces. « Le secteur privé n’offre aucune solution magique lorsqu’il est question de répondre aux besoins en matière d’eau ou d’assainissement. Contrairement aux promesses de gouvernements et d’entreprises, il est faux de croire que le secteur privé offrira un service moins coûteux et plus efficace. »

Cliff White, un vétéran de la lutte pour le maintien du système public de traitement des eaux usées de Halifax, a partagé des leçons tirées de la lutte ardue mais efficace menée à l’autre bout du pays.

« Plutôt que de se concentrer sur la meilleure technologie et la bonne approche, les efforts ont été axés sur l’entreprise privée, Suez. Ne laissez pas dicter vos discussions et décisions communautaires par les priorités des sociétés privées », de déclarer M. White au nom du Conseil des Canadiens.

À Ottawa, la bruine verglaçante n’a pas découragé un groupe de représentants d’Oxfam, du SCFP, du Conseil des Canadiens et de l’Institut Polaris. Arborant de gigantesques chapeaux en robinet fabriqués de ballons, des manifestants ont porté une bannière du monument municipal des droits de la personne à la Colline du Parlement et livré une lettre au bureau du ministre de l’Environnement, John Baird.

Le SCFP Québec et Oxfam Québec ont souligné la Journée mondiale de l’eau, avec un calculateur de la consommation d’eau qui met l’accent sur les pénuries d’eau dans l’hémisphère sud et lance aux Canadiens le défi d’analyser leur propre consommation d’eau.

« Au Québec, comme ailleurs dans le monde, de grandes multinationales ont l’eau dans leur mire et souhaitent la transformer en une commodité et une source de profit. L’eau n’est pas une commodité qui peut être achetée et vendue; c’est un droit fondamental qui satisfait un besoin de survie humaine », d’affirmer Michel Parenteau, directeur régional adjoint du SCFP Québec, en procédant au lancement du défi de la journée sans eau de concert avec Sylvie Fréchette, Judi Richards et Sophie Cadieux, ambassadrices pour Oxfam Québec.

Partout au pays, le SCFP a appuyé et participé à des visionnements de l’exposé lauréat sur la privatisation de l’eau, Le hold-up de l’eau.

L’eau figurait également à l’ordre du jour du récent congrès de division du SCFP Saskatchewan, où les délégués ont adopté une résolution pour interdire la consommation d’eau embouteillée durant tous les événements du SCFP Saskatchewan. La division élaborera une politique syndicale de promotion de l’eau potable publique.

L’Institut Polaris encourage des groupes sur les campus à créer des zones libres d’eau embouteillée, et le SCFP promeut la campagne auprès de ses sections locales du secteur des études postsecondaires.

Dans le cadre d’un autre événement relatif à l’eau, le représentant du SCFP Blair Redlin s’est joint à des militants de Greenpeace, du Conseil des Canadiens et de Check your Head pour participer à une visite éducative des sables bitumineux. L’exploitation des sables bitumineux a de graves conséquences sur les ressources en eau, la santé humaine et l’environnement. Ce sont les collectivités qui habitent en aval, dont principalement des collectivités autochtones, qui en subissent les impacts en premier.

Des activités dans le cadre de « L’eau pour les personnes et non pour les profits » se sont déroulées dans des villes partout au Canada, dont Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto, Hamilton, Guelph, Winnipeg, Saskatoon, Regina, Calgary, Edmonton et Vancouver.

Au début des années 1990, les Nations Unies ont désigné le 22 mars journée de sensibilisation aux problèmes mondiaux de l’eau.