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Ce n’est pas à l’occasion de chaque congrès qu’une auteure compositrice interprète gagnante d’un Oscar offre aux délégués une version a capella d’une chanson tirée de son prochain CD. C’est pourtant ce qui est arrivé ce matin.

« Combien d’entre-vous connaissez le mot ‹Keshagesh?, a-t-elle demandé à l’auditoire. Ça signifie bâfreur, comme un chiot qui se précipite pour dévorer son repas et celui de tous les autres », a expliqué Buffy Saint-Marie avant d’interpréter sa chanson pour laquelle elle s’accompagnait elle-même en tapant de ses mains un rythme complexe sur le lutrin.

Son allocution a porté sur plusieurs enjeux qui touchent nos membres : l’éducation, l’égalité, l’action politique, la culture et l’histoire. Elle a parlé des différentes façons d’apprendre, soulignant au passage son propre projet, Cradleboard, un cursus complet en géographie, sciences, études sociales et musique, mais selon la perspective des Premières Nations.

Elle a aussi parlé de paix et à ce propos, elle a souligné qu’il existe de nombreuses écoles militaires, mais aucune école de paix. Son poème, «The War Racket» (le racket de la guerre), n’épargne personne.

«Voici comment c’est fait
Environ tous les 30 ans
Les riches emplissent leur coffre
Les pauvres font le plein de larmes
Les jeunes remplissent les cercueils
Les vieux accrochent des couronnes de fleurs
Les politiciens se font photographier avec leur nom en légende.»

L’allocution de Buffy a été un moment mémorable de notre congrès et tous les délégués ont été ravis d’avoir eu l’occasion de l’entendre. À la suite de sa présentation, elle a profité de l’occasion pour rencontrer les membres de notre Conseil autochtone national.