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En examinant les enjeux auquel le gouvernement Harper choisit de s’attaquer, on pourrait croire qu’il détient tous les sièges à la Chambre des communes, plutôt qu’une faible minorité. Voici quelques exemples :

  • Mariage des personnes de même sexe : la plupart des Canadiens croient que le projet de loi C-38 devrait être maintenu. Stephen Harper veut tenir un autre vote.
  • Environnement : la plupart des Canadiens veulent que le Canada protège l’environnement. Stephen Harper songe à faire quelque chose pour diminuer les gaz à effet de serre d’ici une cinquantaine d’années.
  • Afghanistan : la plupart des Canadiens veulent que nos troupes rentrent au pays. Stephen Harper songe à prolonger la mission.

Que mijote-t-il?


Après tout, son gouvernement est minoritaire. Il pourrait se retrouver en campagne électorale dès le printemps prochain.

La réponse se trouve probablement dans les compressions annoncées par le gouvernement Harper en septembre.

Stephen Harper a réduit ou éliminé bon nombre de programmes gouvernementaux qui, malgré des années de laisser-faire aux mains des libéraux, ont aidé des femmes, des pauvres, des personnes autochtones, des lesbiennes et des gays et des personnes ayant de la difficulté à lire. La plupart des Canadiens appuient les objectifs de ces programmes, mais en lisant le blogue des conservateurs, on constate qu’ils sont à blâmer pour tout, du déclin de la civilisation occidentale aux maladies vénériennes.

Stephen Harper rassemble son monde en vue de la prochaine lutte électorale. Les prières des conservateurs sociaux, qui ont besoin d’un signe terrestre pour savoir qu’il travaille bien pour eux, ont été exaucées au Parlement.

Mais que dire de la volte-face sur les fiducies de revenu?


L’actuel parti conservateur est un mélange incertain de richesse et de personnes socialement conservatrices dont les revenus varient. Et la décision des conservateurs d’éliminer leurs fiducies de revenu comme si elles étaient des sociétés (ce qu’elles sont toujours) a sans doute ébranlé un certain segment de l’appui conservateur.

Mais il suffit de lire l’énoncé économique de Jim Flaherty du 23 novembre pour se rendre compte qu’il en fait assez – et même plus qu’assez – pour retrouver l’appui de ses amis de Bay Street et des champs de pétrole.

Les deux bases d’appui des conservateurs étant satisfaites, le gouvernement de Stephen Harper fera face aux élections uni contre des partis d’opposition qui ne sont pas en mode électoral. Il est temps de se préparer aux élections dès maintenant.