Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Fête du Travail 2006 - Célébrer le passé, imaginer l’avenir

Les travailleurs des collectivités de partout au Canada seront bientôt au cœur de la dernière longue fin de semaine de l’été 2006. Ce sera la fête du Travail, une période de célébration particulière lorsque vous pensez aux nombreux avantages obtenus par ceux qui nous ont précédés.

Pouvez-vous vous imaginer votre collectivité sans son hôpital, ses écoles, ses installations de loisirs ou ses bibliothèques? Les syndicats ont lutté pour les programmes sociaux que nous avons aujourd’hui. Ce sont des batailles que les travailleurs poursuivront.

Ce sont également des victoires qui méritent d’être célébrées. Et quel meilleur moment que la fête du Travail pour brandir une banderole, se joindre à une parade, faire jouer un orchestre, partager un pique-nique et chanter avec fierté.

Considérant que les heures supplémentaires payées, les congés de maternité, les prestations de maladie et les prestations complémentaires, la santé et sécurité au travail, l’assurance-invalidité et l’équité salariale sont des accomplissements assez récents, les banderoles, les pique-niques et les célébrations de la fête du Travail sont, pour les travailleurs, une excellente manière de montrer leur fierté.

Les syndicats travaillent avec acharnement pour faire de nos lieux de travail des endroits meilleurs et plus sécuritaires pour y gagner sa vie. Et les travailleurs syndiqués sont conscients que si l’époque du travail des enfants, des ateliers de misère et des usines dangereuses est presque révolue, de nombreuses conditions de travail atroces continuent d’exister, même ici, au Canada.

Donc, au moment où nous célébrons la fête du Travail, il faut également se rappeler de demeurer vigilants et forts pour protéger des améliorations aux conditions de travail qui ont été durement gagnées par des héros de la classe ouvrière, mais qui demeurent vulnérables.

Le 28 avril de chaque année, par exemple, les membres syndiqués ainsi que d’autres personnes du Canada et du monde entier se rassemblent pour se souvenir des travailleurs morts au travail. Nous nous rassemblons pour nous rappeler, à nous comme aux autres, qu’en moyenne, trois travailleurs sont tués chaque jour au Canada. Le SCFP est à l’origine de ce qui est maintenant connu internationalement comme le Jour de deuil et nous en sommes fiers, tout comme nous sommes fiers du canari, le symbole de la santé et sécurité du SCFP.

Les membres du SCFP, forment un groupe diversifié qui offre des services publics à des gens de toutes les collectivités du Canada. Nous travaillons à l’extérieur dans les éléments, nous asphaltons et nous nettoyons les rues. Nous travaillons également à l’intérieur, dans les hôpitaux, les bureaux de planification et d’ingénierie, les bibliothèques, les écoles, les universités et plus. En aidant à créer et à maintenir des conditions de travail sécuritaires, nous faisons en sorte qu’il est plus facile pour les gens de se rendre au travail, d’être traités avec attention et dignité et, souhaitons le, à faire de la société un endroit plus fonctionnel, plus alphabétisé et meilleur pour tous.

Donc, à la fête du Travail de cette année, peu importe où vous serez—à vous reposer, à vous faire bronzer au soleil, à danser dans les rues ou à célébrer au pique-nique de la fête du Travail de votre collectivité, prenez le temps de réfléchir à votre propre vie et à votre lieu de travail. Pensez à la possibilité de porter un toast en l’honneur des personnes qui nous ont précédés et qui ont lutté avec acharnement afin que nous puissions tous profiter de nos fins de semaine, de nos horaires de travail et de nos congés. Préparez-vous aussi pour les luttes à venir et les victoires que nous célébrerons dans les jours à venir.

PAUL MOIST, président national
CLAUDE GÉNÉREUX, secrétaire-trésorier national

Le Canada a été bâti par les travailleurs et ce sont eux et leurs syndicats qui contribuent à maintenir sa force

Par Paul Moist

La fête du Travail est un moment propice à la réflexion sur les principaux enjeux auxquels sont confrontés les travailleurs et les employeurs du Canada. C’est également un moment pour se rappeler les grands progrès socioéconomiques rendus possibles par les luttes syndicales et la coopération entre travailleurs et les employeurs sur les lieux de travail.

Les commentaires formulés quotidiennement sur les fondements macroéconomiques du Canada laissent entendre que notre pays - et donc, ses citoyens - se porte bien. Le taux de chômage est bas, l’inflation est sous contrôle et le dollar canadien est fort. En règle générale, l’économie se porte bien. Il existe toutefois une autre perspective qui rend ce portrait très différent.

Bien qu’en mai dernier, le taux de chômage national ait diminué à 6,1 % (du jamais vu en 32 ans), un examen plus approfondi révèle que chez les jeunes travailleurs, le taux de chômage se maintient à près du double, soit environ 12 %.

Bien que la croissance de l’emploi alimentée par un boom dans les secteurs des ressources et de la construction soit soutenue, le Canada a perdu 200 000 emplois manufacturiers depuis 2002. Il s’agissait pour la plupart d’emplois à temps plein bien rémunérés. Toutefois, une part grandissante de cette base industrielle passe à des mains étrangères - une tendance qui sera lourde de conséquences pour les prochaines générations de travailleurs.

Notre pays a désespérément besoin d’une stratégie industrielle nationale, car notre prospérité future en dépend.

Les revenus sont en hausse, mais là encore, un examen plus approfondi révèle une tendance inquiétante. Depuis le début de l’année, sur les lieux de travail syndiqués comptant plus de 500 employés, l’augmentation de salaire négociée est en moyenne de 2,5 %. À titre comparatif, l’an dernier les dirigeants d’entreprises se sont accordés des augmentations de salaire de 39 %.

Le Canada produit effectivement plus de richesse. Toutefois, cette richesse est distribuée moins équitablement qu’à tout autre moment de notre histoire.

La mesure de la croissance réelle des salaires des travailleurs au fil des décennies révèle une autre tendance inquiétante. Entre 1940 et 1970, le revenu réel a connu un taux de croissance dans les deux chiffres chaque décennie. Cette croissance a ralenti dans les années 1970 et 1980, mais les familles ont néanmoins vu leur revenu réel augmenter de près de 10 % au cours de chacune de ces deux décennies. Pendant la plus grande partie des années 1990, la croissance du revenu réel a chuté ou stagné.

Malgré la croissance économique robuste des dernières années et le rebondissement de la productivité de la main-d’œuvre, les travailleurs se partagent une pointe de plus en plus petite de la tarte économique tandis que les profits des grandes sociétés et les salaires des PDG accaparent une part de plus en plus importante de cette tarte.

L’expérience des Canadiennes sur le plan des revenus est encore plus sombre. Bien que le nombre de femmes occupant un travail rémunéré ait connu une augmentation fulgurante, les femmes qui travaillent à temps plein continuent à ne gagner qu’environ 71 % de ce que gagnent leurs homologues masculins (données de 2003). Cela témoigne d’une iniquité que les gouvernements et les employeurs n’ont pas réussi à corriger.

Les problèmes de développement de la main-d’œuvre sont légion au Canada. Pendant qu’une grande attention est à juste titre portée sur l’immigration pour combler les emplois qui seront éventuellement à pourvoir, nos systèmes d’éducation et les investissements des employeurs visant la main-d’œuvre actuelle font l’objet de bien peu de discussions.

Selon le Conference Board du Canada, entre 2002 et 2004, le Canada est passé du 12e au 20e rang pour ce qui est de la priorité qu’accordent les employeurs canadiens à la formation de leur main-d’œuvre lorsqu’on le compare à ses principaux partenaires commerciaux. Les études menées par ce même organisme indiquent que les employeurs canadiens investissent moins en formation par employé que ceux des autres pays industrialisés. Ainsi, pour citer un exemple, nos employeurs investissent quelque 20 % de moins que les employeurs américains. Le nombre de jeunes Canadiens qui abandonnent l’école secondaire demeure très élevé. En éducation postsecondaire, les compressions dans les investissements gouvernementaux font en sorte que le diplômé moyen quitte l’université accablé d’une dette personnelle de plus de 20 000 $.

L’Alberta, la province canadienne la mieux nantie, affiche le taux d’abandon scolaire le plus élevé au pays (un jeune sur quatre n’y finit pas ses études secondaires). Plusieurs qualifient cette réalité de honteuse et scandaleuse. Pourtant, peu de gens soulignent ou s’inquiètent du fait que les programmes provinciaux d’apprentissage affichent eux aussi un taux d’échec de 25 %. Il est choquant d’entendre presque quotidiennement des commentaires sur la pénurie de main-d’œuvre dans une province en plein boom économique grâce à ses industries des ressources naturelles et de la construction.

Une récente étude menée par la Fédération du travail de l’Alberta mentionne que : « une diversité chaotique de définitions, de formations et de normes entourant les corps de métier » a créé un « marché du travail rigide et inflexible en empêchant ou en décourageant les déplacements de travailleurs spécialisés et d’apprentis entre les provinces ».

Cette étude incite fortement le gouvernement albertain « à faire de l’harmonisation pancanadienne des programmes de formation, des normes et des définitions des corps de métiers des provinces une priorité ».

Aucun enjeu touchant le développement de la main-d’œuvre ne m’apparaît plus critique que celui auquel s’adresse cette recommandation. Pourtant, ce sont précisément de tels enjeux qui semblent retenir si peu l’attention lors des rencontres réunissant les gouvernements fédéral et provinciaux.

Les travailleurs ont donc beaucoup à célébrer en cette fête du Travail. Ce sont eux qui ont bâti le Canada, et aujourd’hui encore, nous continuons à jouir d’une des économies les plus productives et stables du monde. Ce sont les syndicats qui aident à créer la confiance et la stabilité que les Canadiens recherchent et méritent.

Il reste néanmoins beaucoup à faire pour corriger les iniquités du passé et du présent et pour fortifier nos collectivités afin qu’elles puissent relever les défis d’un monde où l’incertitude se fait de plus en plus présente.

Le syndicat dépose un grief pour contester un congédiement injuste à l’Université Simon Fraser

BURNABY – La Société des étudiants de Simon Fraser est au centre d’une controverse depuis le congédiement de la présidente de la section locale 5396 du SCFP, Hattie Aitken et une enquête injustifiée sur six autres membres du syndicat à l’emploi de la SESF.

Mme Aitken a été congédiée à la suite d’un interrogatoire de 5 heures mené par l’employeur après que les sept membres du syndicat aient été placés en congé forcé, que leur ordinateur ait été confisqué et que l’accès à leur bureau leur ait été refusé.

Le problème semble être double, une animosité de longue date envers des membres actifs du SCFP et le désaccord de l’actuel président de la SESF à propos du fournisseur du programme d’assurance-santé des étudiants gradués de l’université. Le programme a été approuvé par les étudiants l’an dernier et il a été administré par Mme Aitken dans le cadre de son rôle de directrice des dossiers liés aux étudiants gradués et des relations avec l’université.

Le congédiement injustifié de Mme Aitken fait maintenant l’objet d’un grief, mais les gestes de l’employeur ont suscité une énorme controverse à l’université. Plusieurs groupes d’étudiants ont officiellement porté plainte contre la SESF et un groupe spécial a lancé une procédure visant la destitution du président de la société.

Les gestes de l’employeur ont mené au dépôt de plusieurs griefs et le SCFP enquête sur la saisie de dossiers appartenant au syndicat.

Le syndicat retire un grief portant la levée d’un drapeau

PORT PERRY, Ontario – Les employés municipaux du Canton de Scugog éprouvent un immense respect pour les soldats canadiens et leurs familles et ils sont tout à fait en faveur de la mise en berne du drapeau canadien en honneur des soldats morts en devoir.

« Nous ne ferions jamais quoi que ce soit pour empêcher que les honneurs soient rendus à ceux et celles qui sont morts au service de leur pays », a déclaré Liz Drebitt, de la section locale 1785-01 du SCFP lorsqu’elle a annoncé que le SCFP retirait le grief qu’il avait déposé après qu’un conseiller municipal ait effectué le travail d’un membre de l’unité de négociation en mettant en berne le drapeau du cénotaphe du canton.

« Il est malheureux que ce qui n’est qu’une mésentente d’ordre administratif sur un lieu de travail ait été confondue avec la reconnaissance due à nos soldats morts en service. Et il est tout à fait contre nos principes et notre profond attachement envers les soldats canadiens de leur manquer de respect de quelque façon », a ajouté Mme Drebitt.

C’est pourquoi le syndicat a décidé, à la suite d’une rencontre, de retirer son grief.

Les tâches et responsabilités des travailleurs municipaux de première ligne de Scugog sont clairement établies dans la convention collective. Récemment, la direction du canton a décidé de passer outre au processus de relations de travail et n’a pas jugé bon d’en aviser le syndicat.

La section locale 1253 du SCFP satisfaite de l’entente de principe

FREDERICTON, N.-B. – Les conducteurs d’autobus, concierges, gens de métiers et travailleurs de l’entretien de la section locale 1253 du SCFP ont conclu une entente de principe avec le gouvernement provincial.

« Nous avons été en mesure de conclure cette entente de principe sans intervention d’une tierce partie, a déclaré la présidente de la section locale, Delalene Harris-Foran. Et nous recommandons à nos membres d’accepter ce contrat de travail d’une durée de cinq ans. »

La convention collective était échue depuis mars 2005. Les détails de l’entente ne seront pas rendus publics tant que le vote de ratification prévu pour la semaine prochaine n’aura pas eu lieu. La section locale 1253 du SCFP représente 2 600 membres.

Une marche pour l’équité à Salus

OTTAWA – Le 28 août 2006, les travailleurs en santé mentale et services sociaux, membres de la section locale 3942 du SCFP, ont manifesté pendant une réunion du conseil d’administration de la Société Salus afin de dénoncer l’impasse dans les négociations.

« Le message à la direction est clair et net, a dit le président national du SCFP, Paul Moist, qui a participé à la manifestation. Retirez vos demandes de concessions. »

Le SCFP représente 60 travailleurs à temps plein et temps partiel à l’emploi de Salus. Il s’agit de conseillers, d’ergothérapeutes, de travailleurs en service social individualisé et de responsables de résidences auprès de gens aux prises avec une maladie mentale grave et de longue durée.

« L’arrivée en Ontario des RLISS (Réseaux locaux d’intégration des services de santé) nous plonge dans l’incertitude et il nous faut un contrat de travail équitable faisant preuve de respect pour le travail que nous effectuons et garantissant une certaine sécurité d’emploi, affirme Paul Boileau, président du comité de négociation. »

« Plutôt que d’écouter nos demandes, la direction a plutôt déposé une longue liste de demandes de concessions et tente de nous acculer au pied du mur, ajoute M. Boileau. »

Les travailleurs entreprendront la médiation le 7 septembre afin de tenter d’éviter la grève ou le lock-out.

Vous pouvez leur donner un coup de pouce en faisant parvenir un courriel à Margaret Singleton, directrice administrative de la société Salus. Dites-lui de cesser d’exiger des concessions et de commencer à traiter les travailleurs équitablement. Tout ce qu’il faut pour éviter la grève ou le lock-out est un contrat de travail équitable.

Les employés d’une agence « travaillent pour rien »

NEW GLASGOW, N.-É. – Les membres de la section locale 2330 du SCFP travaillant pour les Services résidentiels communautaires Highland affirment que leur employeur ne leur paie que 5 heures de travail pour un quart de travail de nuit de 10 heures et que cette façon de faire devrait être illégale. Ils sont sur le point de lancer une campagne publique visant à mettre en lumière cette pratique de travail injuste.

« Nous sommes en négociation avec les services résidentiels et ce point est si important qu’il pourrait mener à la grève, affirme la porte-parole de la section locale 2330, Margie Daley. Nous croyons aussi que le ministère des services publics qui finance l’agence ferme les yeux sur cette pratique salariale discriminatoire. »

Mme Daley ajoute : « Cet employeur s’attend à ce que les conseillers résidents qui travaillent dans les foyers de groupes et les petites résidences sur des quarts de travail de 23 h à 9 h acceptent de ne pas être payés entre 1 h et 6 h parce que normalement ils devraient dormir pendant ce temps.

« Bien entendu, on ne tient aucun compte du fait que nous travaillons auprès de gens handicapés physiquement et mentalement qui ont des besoins très spécifiques et parfois des comportements violents. Lorsqu’on travaille dans ce genre d’environnement, croyez-moi, il n’est pas question de dormir. »

« Je crois que la majorité des gens croit qu’à l’époque où nous vivons, les employés devraient être rémunérés pour chacune des heures travaillées et non pas pour 50 % de la durée de leur quart de travail. Il y a des cas où des employés peuvent travailler jusqu’à 40 heures par mois sans aucune rémunération. C’est scandaleux », dit encore Mme Daley.

Le SCFP lancera une campagne publique d’information qui s’adressera aussi à la ministre des Services communautaires, Judy Streatch.

Les membres de la section locale 2330 du SCFP seront de retour à la table de négociation avec un médiateur le 25 septembre. Ils se sont déjà prononcés dans une proportion de 80 % pour le déclenchement d’une grève si les négociations ne mènent pas à un règlement des divers points en litige.

Entente pour les employés d’écoles de Livingstone Range

LETHBRIDGE – Les employés du District scolaire Livingstone Range se sont prononcés dans une proportion de 70 % en faveur d’une entente qui permettra d’éviter le recours aux moyens de pression qui devaient perturber la rentrée scolaire de la semaine prochaine.

Le président du SCFP-Alberta, D’Arcy Lanovaz, dit que les membres ont décidé d’appuyer le projet d’entente après que les employeurs aient accepté de retirer leurs demandes de concessions et la très controversée demande de retrait des employés occasionnels du syndicat.

« L’entente d’une durée de quatre ans accorde aux employés des augmentations de salaire de 2,75 % par année, une amélioration du programme d’avantages sociaux, de meilleurs droits de rappel et l’abandon de toutes les concessions demandées par l’employeur. »

M. Lanovaz dit que le syndicat n’a pas obtenu toute la protection contre la sous-traitance qu’il souhaitait, mais les membres ont jugé que compte tenu de la pénurie de main d’œuvre, le risque de perte d’emploi n’est pas suffisant pour justifier une perturbation de la rentrée scolaire.

« Nos membres ont toujours fait passer les élèves en premier, dit encore M. Lanovaz. L’employeur nous a affirmé n’avoir aucune intention en matière de sous-traitance pour l’instant. Le risque n’est donc pas suffisant pour plonger les familles et les étudiants dans un conflit de travail. »

Au Nord-Est de l’Ontario, le SCFP se bat contre les compressions dans l’éducation

TIMMINS, Ontario – Les adjoints à l’enseignement syndiqués au SCFP avertissent les parents et les étudiants que les dirigeants du Conseil scolaire catholique du district Nord-Est ont coupé le tiers des postes d’adjoints à l’enseignement, mettant ainsi en péril la qualité de l’éducation.

« Les étudiants n’auront pas accès au niveau de service auquel ils ont droit et il est tout à fait irresponsable de la part du conseil d’imposer des compressions aussi importantes sans avertissement », a déclaré Troy Calaiezzi, secrétaire de séance de la section locale 4681 du SCFP. Les membres du SCFP ont découvert les compressions en réalisant que 21 des 69 adjoints à l’enseignement n’avaient pas encore été rappelés en vue de la rentrée scolaire qui aura lieu dans deux semaines.

« Le licenciement d’un tiers des adjoints à l’enseignement aura un effet dévastateur sur les salles de classe et l’ensemble de l’environnement scolaire, dit encore M. Calaiezzi. En plus s’occuper des étudiants en difficulté, nos membres assurent la supervision dans les cours d’écoles, les aires de restauration et les autobus scolaires. Avec ces compressions, les enseignants devront sacrifier du temps d’enseignement afin de combler le vide laissé par les adjoints. Tous les étudiants en subiront les conséquences. »

Le SCFP invite les parents à assister à la réunion du conseil scolaire qui aura lieu le 29 août à 15 h au Conseil scolaire catholique anglophone de New Liskeard et à y faire part de leurs inquiétudes. Les membres du SCFP seront aussi sur place afin de manifester leur désaccord face à ces compressions et de répondre aux questions des représentants des médias locaux.

« Les adjoints à l’éducation apportent une contribution essentielle à un environnement d’éducation sécuritaire et positif et ce, pour tous nos enfants, dit encore M. Calaiezzi. À la veille des élections scolaires et municipales de novembre, il est important de rappeler aux syndics qu’ils sont là pour préserver la qualité de notre système d’éducation, pas la miner. »

La coalition municipale de Regina toujours forte un an plus tard

REGINA – Un vent froid n’aurait pas pu refroidir les esprits et atténuer les sourires qui dominaient lors de la réunion de la Coalition municipale de Regina qui célébrait jeudi dernier le premier anniversaire du retour au travail.

L’an dernier, les sections locales 7 et 21 se sont unies à la section locale 822 du Syndicat uni du transport afin de négocier avec la ville de Regina. Le partenariat créé à cette occasion est toujours aussi solide. Il y a un an, la coalition est demeurée unie tout au cours de la négociation, des moyens de pression et enfin de la signature d’une nouvelle convention collective.

« Engagez-vous à travailler avec vos consœurs et confrères à travers les sections locales 21, 7 et le Syndicat uni du transport », a instamment demandé le président national du SCFP, Paul Moist, qui avait fait le trajet jusqu’à Regina afin de démontrer son soutien à cette manifestation de solidarité entre travailleurs et de s’adresser à la foule présente.

Parmi les autres orateurs, il y avait le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham et le président du SCFP-Colombie-Britannique, Barry O’Neill. Ils ont tenu à féliciter la coalition pour l’unité et la détermination dont elle a fait preuve au cours des négociations de l’an dernier.

« Le reste du pays a été témoin de vos agissements l’an dernier, a dit M. O’Neill alors qu’il s’adressait aux membres réunis. Et les gens sont très fiers de la force que vous avez démontrée à cette occasion. »

Le président de la section locale 21 du SCFP, Tim Anderson, a pour sa part déclaré que les célébrations de jeudi – notamment un barbecue sur l’heure du midi – marquaient non seulement le premier anniversaire du retour au travail de la coalition, mais aussi l’excellent travail réalisé depuis ce temps pour rétablir les ponts entre la coalition et la ville de Regina.

« Nous sommes disposés à travailler avec le nouveau directeur de la ville, Glen Davies, afin de faire ce que nous avons à faire. Et bâtir une bonne relation de travail est ce que nous devons faire », a déclaré M. Anderson qui a ajouté que de grands pas avaient été franchis au cours de la dernière année dans cette démarche d’établissement de ponts, ce qui avait rendu les travailleurs publics et la ville plus forts.

Le SCFP représente plus de 24 000 travailleurs du secteur public de la Saskatchewan dans les établissements de santé, les villes, les conseils scolaires, les universités, les bibliothèques et les organismes communautaires.

La section locale 1190 du SCFP conserve la sécurité d’emploi

FREDERICTON, N.-B. – La section locale 1190 du SCFP, manœuvres et hommes de métier, a entériné l’entente de principe conclue le mois dernier avec le gouvernement provincial.

« Le processus a été long, mais nous sommes satisfaits de la nouvelle entente qui permet le maintien de la sécurité d’emploi de nos membres, a expliqué le président de la section locale, Andy Hardy. La nouvelle convention apportera aux membres des augmentations de salaire de 15 % au cours de la durée du contrat, soit 5 ans. »

La section locale 1190 du SCFP était sans contrat de travail depuis décembre 2003. Ses 1 700 membres travaillent dans les secteurs des transports, du tourisme, des ressources naturelles, des services et approvisionnements et des collèges communautaires.

Le SCFP s’entend avec Extendicare

NEWMARKET, Ontario – La section locale 2040 du SCFP et le Southlake Residential Care Village (Extendicare) ont conclu une entente de principe sur un nouveau contrat de travail.

Nous sommes satisfaits d’avoir été en mesure d’en arriver à une entente et ainsi éviter un coûteux processus d’arbitrage, a déclaré la présidente de la section locale, Sandy Foulds. Le SCFP représente 82 travailleurs à temps plein et 71 travailleurs à temps partiel occupant des postes en diététique, en entretien ménager et en administration.

Les détails de l’entente ne seront rendus publics qu’après le vote de ratification prévu pour le 7 septembre 2006.

Le Conseil des relations de travail devrait mettre fin à l’impasse avec Compass

Le syndicat des employés d’hôpitaux du SCFP a porté plainte devant le Conseil des relations de travail de Colombie-Britannique en raison du refus systématique du Groupe Compass de négocier une même convention collective avec les employés de ses divisions Morrison (services alimentaires) et Crothall (services d’entretien ménager).

Malgré une décision du Conseil datant de 2005 qui ordonnait à Compass de négocier comme avec une unité de négociation unique et malgré un jugement subséquent de la Cour suprême de Colombie-Britannique confirmant cette décision, l’entreprise a continué à présenter deux conventions collectives distinctes aux travailleurs de l’entretien et des services alimentaires et ce, tant à la table de la Direction provinciale des services de santé qu’à celle de la Direction de la santé de l’Île de Vancouver.

« Le refus de Compass d’accepter et d’appliquer la décision du Conseil des relations de travail a mené à un blocage majeur à la table de négociation, affirme la porte-parole du SEH, Heather Compton. Nous avons demandé l’intervention du conseil afin de forcer Compass à se pencher sur les véritables enjeux et à se mettre au travail en vue de la négociation d’une convention collective équitable pour ses travailleurs. »

La plainte qui a été déposée le 21 août 2006 affirme que Compass a violé les articles 11 et 47 de la Loi sur les relations de travail en refusant de négocier de bonne foi.

Les négociations avec Compass en vue de la conclusion d’une première convention collective ont commencé le 31 janvier 2006 à la Direction provinciale des services de santé et le 27 avril 2006 à la Direction de la santé de l’Île de Vancouver.

Des problèmes à l’horizon à la garderie de l’hôtel de ville de Toronto

TORONTO – Des problèmes s’annoncent à la garderie Hester How située à l’hôtel de ville de Toronto. La date limite du 30 août à minuit a en effet été fixée pour le déclenchement d’une grève ou d’un lock-out.

« Nous avons négocié une entente de principe que nos membres ont accepté, même si elle ne répondait pas à toutes leurs attentes pour certaines clauses jugées importantes, dit Janet Tiebo, coordonnatrice de la section locale 2484 du SCFP qui représente environ 15 éducatrices en garderie. Nous avons été estomaqués lorsque nous avons appris que le conseil d’administration avait rejeté l’entente. »

Le 14 août, le médiateur a émis un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation, ce qui a lancé le compte à rebours vers la grève ou le lock-out. Une rencontre de médiation a été convoquée la même journée, mais la direction de la garderie Hester How a déjà entrepris une consultation auprès des parents concernant la possibilité d’avoir recours à des travailleurs de remplacement.

« Aux éducatrices en garderie qui entendent dire qu’il pourrait y avoir un travail temporaire à l’hôtel de ville de Toronto, je dis, ne devenez pas des briseurs de grève, a déclaré Mme Tiebo. Il y a ici un important principe qui est en jeu pour des travailleurs de qui on exige souvent d’en faire plus que ce qui devrait normalement être attendu d’eux. »

Le principal point en litige est la rémunération pour le travail sur appel pendant les périodes de dîner qui est nécessaire pour maintenir le niveau de personnel, mais qui n’est actuellement pas payé.

« Nos membres sont des éducateurs en garderie dévoués et ils ne veulent pas avoir recours à la grève, mais ils ont aussi le sentiment qu’ils doivent poser un geste clair pour obtenir le respect et l’équité », a ajouté Mme Tiebo.