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Quelques-unes des plus importantes firmes d’investissement de Wall Street ont commencé à explorer des façons d’amasser des fortunes dans le secteur lucratif de l’infrastructure publique.

Goldman Sachs a ouvert le feu en récoltant des honoraires de 9 millions de dollars US pour des conseils prodigués à la ville de Chicago sur une concession de 1,8 milliards de dollars et 99 ans pour une route à péage. Les banquiers ont alors eu l’idée d’investir eux-mêmes dans des travaux d’infrastructure publique. Goldman est maintenant en train de réunir des fonds à hauteur de 3 milliards de dollars à cette fin. L’une des divisions de Goldman a présenté dernièrement une soumission pour un PPP de gestion de l’autoroute à péage de Dulles, à l’extérieur de Washington, D.C.

Entre-temps, la banque d’investissement Crédit Suisse cherche des façons de monnayer son expertise en achetant de l’immobilier et en fournissant des conseils sur la vente d’aéroports.

Le modèle qui a inspiré Wall Street est une banque d’investissement australienne appelée Macquarie – la même qui a acheté la concession d’autoroute à péage de Chicago et qui a donné l’idée à Goldman Sachs.

« Depuis quelques années, Macquarie fait l’envie de Wall Street en achetant les droits d’exploitation d’éléments d’infrastructure comme des ports, des tunnels et des aéroports, de même que des autoroutes à péage; c’est très amusant de leur refaire une beauté et de revendre les actions au public, tout en imprimant de l’argent à chaque étape en cours de route », soulignait récemment le New York Times.

Depuis le milieu des années 90, Macquarie achète de gigantesques actifs partout dans le monde en empruntant l’argent des autres – surtout celui des régimes de retraite des travailleurs australiens. La banque fait la majeure partie de son argent en exigeant des honoraires exorbitants. Macquarie est tellement omniprésente dans certains cercles que ses ententes sont maintenant connues sous le nom de « macquisitions ».

Macquarie s’est fait connaître en fournissant des conseils au gouvernement australien sur la vente de ses biens publics pendant une campagne majeure de dénationalisation et de PPP au début des années 90.

- Tiré de dossiers du New York Times