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Maintiendrons-nous le caractère public et accessible de l’éducation postsecondaire de qualité ? Ou faut-il être riche pour faire de bonnes études ?

Bonnes questions. Mais vous ne trouverez pas de bonnes réponses dans le programme électoral des libéraux et des conservateurs. Jusqu’à maintenant, ils n’ont pas dit grand chose sur l’éducation postsecondaire, malgré son rôle crucial dans notre société et son importance pour les jeunes électeurs.

Les libéraux promettent des dizaines de milliards de dollars en allégements fiscaux aux grandes sociétés et aux riches. Au lieu d’offrir ces cadeaux fiscaux inutiles, qui ne profitent ni à l’économie, ni à la société, nous devons investir dans les gens et dans l’avenir en augmentant le financement destiné à l’éducation postsecondaire.

Aux prochaines élections, nous pouvons voter pour un gouvernement qui haussera les transferts fédéraux à l’éducation postsecondaire et réduira les droits de scolarité. Pour que les provinces dépensent cet argent à bon escient, il faut améliorer la transparence et la responsabilisation en créant un transfert distinct pour l’éducation postsecondaire, guidé par des principes établis dans une loi fédérale sur l’éducation postsecondaire, incluant une interdiction de financement pour les établissements privés à but lucratif et des restrictions aux partenariats public-privé.

Nous avons besoin d’un gouvernement fédéral qui créera un système national de subventions en fonction des besoins et qui veillera à combler les besoins en infrastructure des universités grâce à un financement public. Enfin, nous voulons que notre gouvernement accroisse le financement public destiné à la recherche afin de protéger l’éducation contre les pressions exercées par les entreprises privées.

Les libéraux de Paul Martin n’ont pas livré la marchandise en matière d’éducation postsecondaire. Sous le règne des libéraux, les frais de scolarité ont grimpé jusqu’à une moyenne de 4 214 $ en 2005-2006, près du triple de la moyenne de 1 464 $ en 1990-1991. La dette des étudiants après le premier cycle est maintenant d’environ 28 000 $.

Grâce au leadership de Paul Martin, le Canada partage avec le Japon l’honneur douteux ne n’avoir aucun système de subventions en fonction des besoins pour les étudiants, parmi 30 pays industrialisés.

Les frais d’entretien différé grimpent en flèche après des années de sous-financement de la part du gouvernement. En Ontario seulement, le coût des réparations et de la mise à niveau des édifices et établissements universitaires est estimé à plus de 1,5 milliard de dollars, mais le « mini-budget » pré-électoral des libéraux ne prévoyait qu’un milliard de dollars pour les « investissements urgents » pour l’ensemble du pays. Le travail atypique et occasionnel se multiplie dans les universités, et on estime à un sur deux les emplois d’enseignement qui ne sont pas à temps plein.

Les conservateurs de Stephen Harper aggraveraient encore la situation en accroissant le fardeau de la dette des étudiants. En effet, ils favorisent des prêts « en fonction du revenu », un modèle de financement régressif qui étire le remboursement de la dette sur une plus longue période, obligeant ainsi les personnes à plus faible revenu à payer plus que celles qui peuvent rembourser leur prêt plus rapidement.

Ces modèles promettent de vous prêter tout l’argent dont vous avez besoin pour payer des frais de scolarité astronomiques. Une telle politique est particulièrement nuisible pour les femmes, qui sont en général moins bien payées que les hommes. Les mesures fiscales des conservateurs ne feront pour ainsi dire rien pour régler les problèmes complexes auxquels font face les étudiants et les universités.

Ce sont les néo-démocrates qui ont les meilleures politiques en matière d’éducation postsecondaire. Leur plan national de réduction de 10 pour cent des frais de scolarité est un bon premier pas vers une plus grande accessibilité. Le NPD est le seul parti qui cherche à protéger l’éducation contre la privatisation grâce à une loi sur l’éducation postsecondaire au Canada et à une augmentation des transferts fédéraux.

Le NPD a aussi promis d’appliquer tous les intérêts des prêts d’études canadiens à l’impôt sur le revenu des diplômés. Le NPD remplacerait les Bourses d’études du millénaire, administrées par le privé et qui ne profitent qu’à un nombre restreint d’étudiants, par un système de subventions en fonction des besoins qui permettrait à toutes les familles d’avoir accès à de bonnes études.

La promesse des néo-démocrates d’augmenter le financement public destiné à la recherche contribuera à garder sous contrôle public des secteurs de recherche clés, comme la médecine et les politiques environnementales, ce qui profitera à chacun d’entre nous, plutôt que seulement au secteur privé.