Message d'avertissement

Attention : cette page est tirée de nos archives. Il se pourrait que notre site Internet contienne des informations plus récentes sur ce sujet. Pour le savoir, utilisez notre moteur de recherche.

Le pendant américain du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a mis en place un fonds de 100 000 dollars US, afin d’aider ses membres victimes de Katrina. En effet, des milliers de tavailleurs de la fonction publique ont été touchés par l’ouragan, qui s’est avéré être l’une des plus importantes catastrophes naturelles de l’histoire des États-Unis.

La American Federation of State, County and Municipal Employees (AFSCME) a affiché un numéro d’appel sans frais sur son site Web (www.afscme.org) pour ses membres qui auraient besoin d’assistance.

L’AFSCME organise aussi une collecte de vêtements et de souliers pour les victimes de l’ouragan Katrina. Le syndicat encourage ses membres habitant hors de la zone dévastée à venir en aide à leurs consœurs et confrères en leur offrant temporairement le gîte ou en parrainant une famille sinistrée.

À la Nouvelle-Orléans seulement, la fédération compte environ 800 travailleurs et l’AFSCME estime à plusieurs milliers le nombre de membres habitant les régions les plus touchées de la Louisiane, du Mississippi et de l’Alabama.

C’est dans ce contexte que le président Bush permettait la semaine dernière aux entrepreneurs responsables du nettoyage d’échapper aux lois réglementant le salaire minimum. Suite à cette décision, le président de l’AFSCME, M. Gerald W. McEntee, s’est joint aux protestations des leaders syndicaux nationaux et étrangers, ainsi qu›à celles des politiciens et des citoyens préoccupés par la situation.

En effet, M. Bush a signé une ordonnance suspendant temporairement la loi Davis-Bacon. Cette législation datant de l›époque de la grande dépression oblige les sous-traiteurs fédéraux à respecter le niveau des salaires dans la région où ils travaillaient. Cette loi s’applique à tous les projets de construction subventionnés par le gouvernement fédéral, tels que les ponts ou les autoroutes.

Il est vrai que d’autres présidents ont fait de même à l’occasion de catastrophes majeures. Toutefois, les salaires pratiqués dans la région de la Nouvelle-Orléans et sur le littoral du Golfe du Mexique sont déjà parmi les plus bas du pays. C’est pourquoi l’on craint que la décision de M. Bush ne favorise l’exploitation d’une foule de gens désespérés – travailleurs déjà pauvres et sur le coup sans emploi – qui pourraient devenir victimes d’entrepreneurs sans scrupules et attirés par l’appât du gain.

À ce sujet, M. McEntee a déclaré : « Cyniquement, la droite espère profiter de Katrina pour faire avancer son agenda au détriment des travailleurs et des familles. »