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À la fin de juin, le ministre des Transports de la Colombie-Britannique, Kevin Falcon, a annoncé qu’un nouveau pont en PPP qui traversera le lac Okanagan coûtera aux contribuables presque 50 pour cent de plus que les prévisions initiales. La réponse du SCFP ? « Nous vous l’avions bien dit ! »

« Les contribuables de la Colombie-Britannique auront besoin d’une confiance aveugle et d’une forte dose de naïveté pour accepter les raisons invoquées par le gouvernement provincial pour justifier la montée fulgurante du coût du pont », a fait remarquer le président du SCFP de la C.-B., Barry O’Neill.

Le ministre Falcon a attribué l’augmentation aux prix de l’acier et du béton. Mais bien que les prix des matériaux de construction aient effectivement grimpé, cela ne justifie pas le saut de 50 pour cent.

« Nous ne sommes pas censés nous rendre compte que les entreprises privées doivent payer leurs emprunts plus cher que les institutions publiques pour financer des projets, souligne Barry O’Neill. Les contribuables paieront à SNC-Lavalin, le partenaire qui a décroché le contrat dans ce projet, beaucoup plus que ce qu’il leur en aurait coûté si le projet avait été financé publiquement. »

Au cours des 30 prochaines années, les contribuables de la Colombie-Britannique verseront à la société d’ingénierie montréalaise SNC-Lavalin 179 millions de dollars pour construire, financer, exploiter et maintenir le pont. Comme le rappelle le SCFP, dans le cas du controversé lien rapide RAV en PPP de Vancouver, la soumission « basse » de SNC-Lavalin dépassait de 343 millions de dollars la limite budgétaire fixe établie par le conseil de TransLink.

Après avoir admis que le budget du pont de l’Okanagan avait grimpé en flèche, le communiqué de presse de Partnerships BC poursuivait en soutenant que les contribuables économiseraient de l’argent au fil des ans. Rien n’appuie concrètement ces allégations, car le rapport d’optimisation des ressources du projet n’a pas encore été publié.

« Il s’agit d’argent public, mais nous n’avons aucun moyen de vérifier la façon dont il est dépensé, à quel point il sert vraiment le public et quelle portion ira aux profits. Le SCFP de la C.-B. exige que ces ententes de PPP respectent des principes de reddition de compte et de transparence », affirme Barry O’Neill, qui ajoute que le gouvernement n’a pas inclus le pont de l’Okanagan dans sa liste de projets de plus 50 millions de dollars publiée dans le budget de février.