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Par Paul Moist

Lorsque Paul Martin commence 0070arler de changement v006flutif du systm0065 de sant,0020attention.

Les actuels gouvernements libr0061ux, quils soient 004fttawa, au Qub0065c, en Colombie-Britannique ou en Ontario, semblent prt0065r une oreille plus attentive 006ceurs amis du secteur des affaires qu 006ca population canadienne lorsquil est question des services publics sur lesquels nous comptons.

Avec des expressions comme partenariat public-priv , changement v006flutif et gouvernement de la ri006egn0069erie , les libr0061ux empruntent la mm0065 voie que Ralph Klein et Mike Harris vers la privatisation des services publics.

Peut-t0072e parce que, comme travailleuses et travailleurs du secteur public, nous sommes aux premir0065s lignes et que nous travaillons tous les jours avec le public, nous savons que les Canadiennes et les Canadiens sopposent fermement 0063ette r006fsion de la prestation publique des services publics. Et parce que nous avons t0075di 0064es cas de privatisation partout au Canada et ailleurs dans le monde, nous savons que la population a toutes les raisons de se mf0069er.

Un nouveau sondage publi 006ca semaine dernir0065 par Ipsos-Reid montre quune immense majorit 0064es Canadiennes et des Canadiens 84 pour cent veulent que leurs services publics soient fournis par des travailleuses et des travailleurs du secteur public, qui doivent rendre des comptes aux l0075s et au public, et non par des entreprises qui nont que comptes 0072endre qu 006ceurs actionnaires. Cinquante-quatre pour cent ont dit t0072e tout 0066ait daccord avec le choix de travailleuses et travailleurs du secteur public au lieu de fournisseurs 0062ut lucratif.

Ce sont l 0064e mauvaises nouvelles pour les df0065nseurs de la privatisation, malgr 006ceurs n006frmes portefeuilles et leurs accointances politiques. Et le sondage devrait servir davertissement 0050aul Martin, qui vient de nommer un secrt0061ire parlementaire 006ca privatisation, le dp0075t 004aohn McKay.

Mais tout cela nest pas vraiment t006fnnant. Presque sans exception, la privatisation a entran une augmentation des cot0073002c0020une diminution de la qualit 0064es services et une dr0065sponsabilisation gnrale et ce sont les contribuables qui paient la note.

Le sondage Ipsos-Reid montre que ce sont les femmes qui sont le plus susceptibles de sopposer 006ca privatisation. Et l 0065ncore, rien dt006fnnant. Lorsque les services publics sont privatiss002c les femmes dc0072ochent un triple gros lot. Non seulement elles souffrent de la rd0075ction des services et de laugmentation des frais, mais ce sont souvent elles qui doivent combler le manque en soccupant des membres de leur famille et en travaillant bnvolement lorsque des services communautaires disparaissent. Pire encore, ce sont elles qui sont le plus susceptibles de perdre leur emploi en cas de privatisation, car des emplois du secteur public stables qui paient assez pour pouvoir faire vivre une famille sont remplacs0020par du travail mal pay 0065t 0074emps partiel pour des entrepreneurs privs002e

La population canadienne se mf0069e aussi des prt0065ndus partenariats public-priv ou P3 . Lorsquon leur demande si le Canada devrait rebt0069r son infrastructure publique hp00690074aux, c006fles, autoroutes et rs0065aux des eaux grc0065 0064es investissements publics directs ou par des P3, 75 pour cent disent que linfrastructure doit rester publique.

Ce que la population sait, et ce que semblent avoir oubli 006eos femmes et hommes politiques, cest que celui qui paie dc0069de. Confier des services publics vitaux 0064es entreprises dont beaucoup sont des multinationales q0075ivaut 006ceur donner le feu vert pour imprimer de largent. Il en cot006500200064avantage au secteur priv 0064e financer ces projets, mm0065 avant de tenir compte de leurs marges de profit. Laccs0020aux services chute et on rogne sur les cot0073002c0020ce qui rd0075it la qualit 0065t la sc0075rit.0020 Et, en bout de ligne, il devient impossible dobliger les socits 0072endre des comptes car elles invoquent les privilg0065s de confidentialit 0065t se cachent derrir0065 les accords de commerce et dinvestissement.

La triste histoire des c006fles P3 en Nouvelle-cosse, lc0068ec lamentable de lautoroute 407 en Ontario ou la menace de la cra0074ion dhp00690074aux P3 partout au pays nous montrent quen cas de privatisation, les l0075s ne prennent pas leurs responsabilits002c les entreprises amassent dimmenses profits et le public reste le bec 006ceau.

Les Canadiennes et les Canadiens ne veulent pas de ce changement v006flutif . Ce quils veulent, cest un investissement public direct la fao006e la moins chr0065 et la plus responsable de rebt0069r de solides services publics, qui sont la pierre angulaire de collectivits0020fortes.

En somme, il nous faut de bonnes vieilles obligations dp0061rgne publiques au lieu de stratagm0065s de financement douteux 006ca Enron en vertu desquels le secteur public doit louer un hp00690074al ou une c006fle, ou payer une hypothq0075e au taux dintrt des privatiseurs.

Il nous faut aussi une prestation publique et non seulement un financement public des services de sant 0065t autres services vitaux.

Paul Martin et les libr0061ux fdraux doivent assumer une responsabilit 0070articulir0065 pour le dc006cin des services publics nationaux. Les n006frmes compressions impose0073 006ca sant,0020 006cd0075cation et aux services sociaux, ainsi qu 006cinfrastructure, ont donn 006cieu 0075n immense df0069cit social.

Certains au gouvernement et chez les df0065nseurs de la privatisation ont invoqu 0063ette crise fabrique0020de toutes pic0065s pour justifier leur appel au secteur priv 0071ui, selon eux, doit jouer un plus grand rl00650020dans la prestation des services publics. Mais la population voit plus loin que ce jeu cynique et ne veut rien savoir.

Les Canadiennes et des Canadiens envoient un message clair 0050aul Martin et aux premiers ministres : nous voulons que nos services publics soient entre les mains du secteur public et nous voulons que nos impt00730020nous assurent des services dont la proprit et la prestation sont publiques, et non quils servent 0072emplir les coffres des entreprises.

Paul Moist est prs0069dent national du Syndicat canadien de la fonction publique, le plus grand syndicat du Canada, qui reprs0065nte un demi-million de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

Le sondage Ispos-Reid a t men 0061uprs0020de 1 057 personnes entre le 30 mars et le 1er avril 2004. Les rs0075ltats prs0065ntent des marges derreur de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20. On peut voir le sondage 0077ww.ipsos-reid.com

Pour information :
Paul Moist
Prs0069dent national du SCFP
(613) 558-2873

David Robbins
Communications du SCFP
(613) 878-1431

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