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OTTAWA 0050006c0075s de 200 Canadiens se réunissent vendredi à Ottawa, pour un sommet national, démontrant ainsi que la question de l’eau ne peut plus être négligée. Le sommet, le premier en son genre, définira des politiques et des actions destinées à empêcher que l’eau ne devienne une marchandise, et qu’elle soit privatisée et surutilisée.

Les objectifs de ce sommet ont été présentés aujourd’hui par Mesdames Maude Barlow, présidente du Conseil des Canadiens, et Judy Darcy, présidente nationale du Syndicat canadien de la fonction publique, et par Monsieur Jamie Linton, auteur respecté, spécialiste de l’environnement.

D’ici 2025, pas moins des deux tiers de la population mondiale devra faire face à de sérieuses pénuries d’eau, ce qui fera de l’eau une des ressources les plus précieuses et les plus potentiellement payantes de la planète. En effet, selon la Banque mondiale, « les guerres du prochain siècle se feront à propos de l’eau» . Connaissant les profits que l’eau peut générer, les entreprises mondiales essaient d’acheter les systèmes de distribution d’eau et de faire adopter des politiques commerciales qui favorisent l’exportation massive de l’eau.

« Voilà une question que le pays disposant de la plus grande réserve d’eau douce et de la ligne de côte la plus longue au monde ne peut pas se permettre de négliger» , dit Mme Barlow. L’entente fédérale-provinciale que propose le gouvernement fédéral n’aura aucun effet. Cette entente n’est qu’un projet plein de lacunes, à moins que le gouvernement fédéral fasse ce qu’il doit et interdise toute exportation d’eau 006300650020qui est la seule voie possible.

Les participantes et participants entendront des experts internationaux leur expliquer pourquoi en faisant de l’eau une marchandise on ne contribue en rien à sa conservation 00630065006ca ne pourra qu’enrichir encore davantage les grandes entreprises de distribution d’eau. Ces entreprises possèdent déjà des systèmes de distribution de l’eau potable en Grande-Bretagne et en France.

« L’eau n’est tout simplement pas à vendre» , a dit Mme Darcy. « Là où elle a été vendue, le gens ont déboursé davantage et l’environnement en a souffert. Nous ne pouvons ouvrir la porte à ce que l’eau devienne source de profits au Canada; nous avons aujourd’hui un besoin urgent d’investissements fédéraux dans l’infrastructure de distribution d’eau, afin de les municipalités ne soient pas obligées de céder l’eau du Canada au plus offrant, c’est-à-dire à une entreprise de distribution massive d’eau.» 

« L’eau n’est pas une marchandise, elle correspond à un besoin essentiel et est un bien public» , a dit M Linton « Nous devons définir des objectifs en matière de conservation de l’eau, ici même, dans la région des Grands Lacs et donner l’exemple sur la façon de vivre à l’intérieur des limites de notre bassin hydrographique. Les prélèvements massifs d’eau peuvent avoir des effets imprévisibles et dommageables pour un écosystème et ne doivent pas être autorisés.» 

Le sommet se tient jusqu›à dimanche et son objectif est d’obliger le gouvernement fédéral à s’attaquer à la crise de l’eau au lieu de continuer à l’ignorer.

Renseignements : Catherine Louli, organisatrice du Sommet sur l’eau Tél. au travail : 237-1590, poste 268 Jamie Dunn, organisateur du Sommet sur l’eau Tél. au travail : 233-4487, poste 239