Les médicaments sont la source la plus importante de la hausse du coût des régimes d’avantages sociaux. Par conséquent, c’est à ce chapitre que les employeurs cherchent à faire des économies. Même si la recherche montre que la principale cause de la montée en flèche des prix sont les nouveaux médicaments « moi aussi », et non l’usage accru des médicaments, les employeurs veulent habituellement des solutions qui permettent de transférer le coût aux participants des régimes.
Plus le coût des médicaments sera refilé aux individus, plus ceux-ci devront faire le choix difficile, et souvent impossible, entre renouveler leurs ordonnances et combler d’autres besoins. Les conséquences du non-renouvellement des ordonnances ou de l’omission de doses sont importantes, parce que des affections comme la maladie cardiaque, le diabète et l’hypertension peuvent s’aggraver sans médicaments d’ordonnance.
En bout de ligne, les économies réalisées par le délestage des coûts aux employés sont transférées en proportion encore plus grande aux dépenses de santé assumées par les gouvernements et les contribuables, parce que des troubles médicaux ont été mal traités. Ainsi, les économies réalisées par les employeurs grâce à des régimes privés se traduisent en hausses de coût pour le système de santé public.
La principale raison pour laquelle les régimes collectifs d’avantages sociaux fonctionnent (et le principe qui sous-tend l’assurance collective) c’est que des personnes en santé aident à assurer la protection des personnes en moins bonne santé. Personne ne sait quand il sera « en moins bonne santé ». Ainsi, nous nous assurons de pouvoir compter sur cette assurance lorsque nous en aurons besoin en la payant maintenant.
Lorsque les employeurs exigent des compressions, nous devons veiller à ce que le coût ne soit pas le seul critère. Notre but, dans la négociation d’avantages sociaux, c’est d’empêcher l’érosion de ces avantages pour les membres, de minimiser tout effet négatif et d’assurer le maintien des principes de l’assurance collective.
Les solutions qui précèdent peuvent aider à résister aux employeurs qui tentent de transférer le coût à nos membres, mais le SCFP continuera de faire pression pour que qui tentent de transférer le coût à nos membres, soit adopté un régime national d’assurance-médicaments afin que le coût des médicaments soit partagé selon les mêmes principes que pour les autres services de santé.