Le 6 décembre, les membres du SCFP et les Canadiens en général participent à des cérémonies commémoratives organisées à la mémoire des 14 femmes tuées lors du massacre survenu à l’École Polytechnique en 1989. Le meurtrier les a abattues parce qu’elles étaient des femmes. Une des victimes, Maryse Laganière, était une membre du SCFP qui travaillait dans cette institution d’enseignement.
Hélas, 28 ans plus tard, la discrimination et la violence fondées sur le sexe demeurent beaucoup trop répandues dans nos milieux de travail et dans nos communautés. De nombreuses femmes utilisent d’ailleurs les mots-clics #Moiaussi et #Ouitouteslesfemmes pour exprimer à quel point la violence fondée sur le sexe est bien présente.
Nous reconnaissons aussi que la violence a des répercussions particulières pour les femmes pauvres, autochtones, racisées, LGBTTQI et ayant un handicap. Trop souvent, la violence que vivent ces femmes n’est pas prise au sérieux. Pour le SCFP, la situation de ces femmes ne peut pas être ignorée. Il faut mettre fin à la violence qu’elles subissent.
Le SCFP accueille favorablement le rétablissement du ministère fédéral de la Condition féminine, du Programme de contestation judiciaire et de la Stratégie pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe. Cela dit, nous continuerons à demander des comptes aux gouvernements. Nous exigeons également que les changements législatifs, politiques et économiques reflétant les revendications des organismes de défense des droits de la femme et des féministes soient adoptés.
Les victoires récentes, comme l’instauration du congé payé pour les survivantes de violence familiale en Ontario et au Manitoba, apportent un vent d’optimisme. Nous exerçons d’ailleurs des pressions sur le gouvernement fédéral pour qu’il adopte des mesures similaires, voire encore plus généreuses.
Plusieurs de nos membres, notamment dans le secteur de la santé, sont toujours victimes de violence fondée sur le sexe ou le genre dans leurs milieux de travail. Lors de notre dernier congrès, les délégués se sont clairement prononcés contre toute forme de violence fondée sur le sexe. Selon eux, les sections locales doivent disposer des outils nécessaires pour éradiquer cette violence en milieu de travail. Les délégués ont donc donné au SCFP le mandat de développer du matériel et des ressources pour mieux lutter contre la violence sexuelle au travail. En exigeant des modifications au Code canadien du travail qui permettront aux survivantes de violence familiale d’avoir accès à un congé payé, le SCFP démontre encore une fois sa détermination à lutter contre la violence fondée sur le sexe.
Aujourd’hui, comme de nombreux autres syndicats et organismes à travers le pays, nous encourageons nos membres à agir pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles.
Faites votre part
- Communiquez avec la ministre fédérale de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Patty Hajdu, pour réclamer l’inclusion d’un congé payé pour les femmes victimes de violence familiale dans le Code canadien du travail.
- Consultez la nouvelle étude Assaulted and Unheard: Violence Against Healthcare Staff qui fait état de la violence dont sont victimes les employés du secteur de la santé de l’Ontario.
- Consultez le guide du SCFP et les ressources du Congrès du travail du Canada pour voir ce que vous pouvez faire au travail pour mieux protéger les survivantes de violence familiale.
- Soutenez des organismes comme l’Association des femmes autochtones du Canada et impliquez-vous dans votre communauté pour soutenir les familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
- Le 6 décembre, organisez ou participez à une activité dans votre milieu de travail ou dans votre quartier.
Plusieurs membres et employés du SCFP, à travers le pays, travaillent jour après jour pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe et pour soutenir les travailleuses et les familles touchées par ce fléau. Le SCFP profite du 6 décembre pour les féliciter pour leur militantisme. Nous réaffirmons aussi l’engagement de notre syndicat envers l’élimination de la violence envers les femmes.