Les 1800 employés de soutien de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) ont tenu ce matin une grande manifestation devant les bureaux de la direction de l’université pour ensuite se diriger vers ceux du ministère de l’Éducation.

Ils ont reçu lors de cet événement un appui massif des membres de nombreuses sections locales du SCFP et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) qui étaient venus en grand nombre pour les soutenir.

Sur le thème « UQAM, 50 ans de solidarité », le Syndicat des employées et employés de l’UQAM (SEUQAM) considère que ce fut la plus grande manifestation intersyndicale de l’histoire de l’UQAM, laquelle fête cette année ses 50 ans.

« Depuis le début de notre grève déclenchée le 3 septembre dernier, je perçois un appui remarquable des différents groupes et associations qui nous entourent. Nous croyions que le temps était venu d’envoyer un message fort au Conseil du trésor et à la rectrice pour qu’ils comprennent la justesse de notre cause et notre détermination », a déclaré Louisa Cordeiro, présidente du SEUQAM.

La tension continue à monter alors que les employés de soutien qui sont sans contrat de travail depuis le 31 mai 2017 essaient de négocier une nouvelle convention collective.

La négociation, qui a débuté à l’automne 2018, est actuellement dans une impasse. Selon la partie syndicale, le blocage est d’ordre salarial.

« La dernière offre de l’employeur est moins intéressante que celle qu’il nous a faite au mois de juin dernier; il s’agit seulement d’un exercice de gymnastique financière. Il n’a fait preuve d’aucune souplesse afin de trouver une entente juste et le Conseil du trésor ne semble pas vouloir financer adéquatement l’UQAM alors que de notre côté, nous avons fait un bout de chemin. Pendant ce temps, les employés de soutien s’évertuent à donner un service de qualité à la communauté universitaire, mais sont sous-payés et surmenés », de dénoncer Mme Cordeiro.

Les employés de soutien de l’UQAM ont voté à 93 % pour le recours à des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève le 3 juillet dernier. La semaine passée, lors d’une assemblée spéciale, ils ont voté à 73 % pour continuer la grève, soit dix jours additionnels.

Une séance de conciliation est prévue demain, le 13 septembre, à 9 h 30, au Tribunal administratif du travail, entre la partie patronale et le comité de négociation du SEUQAM. Cependant, ce dernier n’entretient pas trop d’espoir quant à l’issue de cette rencontre.