Aujourd’hui, le SCFP-N.-B., qui représente plus de 28 000 travailleurs, a tenu une conférence de presse pour annoncer son ultimatum au premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs. 

« À compter du dimanche 30 mai, le premier ministre Higgs aura cent (100) jours pour régler les conventions collectives de toutes les sections locales du SCFP qui attendent depuis longtemps une entente équitable », a déclaré Stephen Drost, président du SCFP-N.-B.

M. Higgs aura jusqu’à la fête du Travail en septembre pour régler les problèmes de recrutement et de rétention et pour offrir des salaires équitables aux 21 860 membres du SCFP qui sont actuellement en négociation – dont plus de 8 580 sont dans une impasse et plus de 13 280 se dirigent vers la conciliation dans les 50 prochains jours.

« Si M. Higgs refuse d’agir de manière tangible, dès que les 100 jours sont écoulés, les membres du SCFP seront obligés d’organiser une action coordonnée à l’échelle de la province », a ajouté M. Drost.

Au cours de la conférence de presse, la section locale 1840 du SCFP – qui représente les sténographes judiciaires du Nouveau-Brunswick – a également annoncé qu’elle venait de déposer une demande auprès de la Commission du travail et de l’emploi du Nouveau-Brunswick afin de faire reconnaître une impasse dans les négociations. Le gouvernement refuse d’offrir aux sténographes une entente équitable depuis 2016.

Avant Noël, au milieu de la deuxième vague de COVID-19, le premier ministre Blaine Higgs n’a promis que « des zéros pour nos héros » : tous les travailleurs du secteur public du Nouveau-Brunswick seraient soumis à un gel des salaires, suivi de trois années d’augmentations de 1 %. Six mois plus tard, M. Higgs n’a toujours pas dévié de son cap de collision avec le secteur public : « Il n’a pas agi du tout pour régler la crise de recrutement et rétention dans les principaux secteurs. Higgs joue une dangereuse partie de poker s’il croit que les travailleurs essentiels qui se sont battus contre le COVID-19 vont simplement se coucher sous la pression, au lieu de s’unir pour revendiquer le respect », a conclu M. Drost.