En cette Journée internationale des femmes, nous reconnaissons collectivement la contribution des femmes à l’amélioration de la vie des Ontariens. « Alors que nous célébrons les efforts des femmes de tous les milieux, il est impératif de dénoncer le gouvernement provincial qui a instauré des politiques salariales et de travail qui nuisent à l’égalité économique et à la santé, tant physique que mentale, de centaines de milliers de travailleuses et travailleurs de la santé et du secteur public de première ligne », a déclaré Sharon Richer, secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO/SCFP).
Environ 90 pour cent des infirmières auxiliaires autorisées (IAA) et des préposées aux services au soutien de la personne (PSSP) qui travaillent dans le système de santé sont des femmes. Plus des deux tiers des préposées à l’entretien ménager et à la désinfection de nos hôpitaux et 75 pour cent des inhalothérapeutes sont des femmes.
Non seulement les gouvernements successifs de l’Ontario n’ont pas réussi à réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes dans la province, mais pendant des années, ils ont pénalisé les travailleuses et travailleurs de la santé et du secteur public en réduisant, gelant et plafonnant leurs salaires, a ajouté Mme Richer.
L’une des « plus navrantes de ces attaques contre les salaires des femmes est le fait du gouvernement de l’Ontario en place », de dire Mme Richer. « Les femmes travaillant dans le secteur de la santé ont été durement touchées par la pandémie. Pourtant, au lieu de reconnaître les efforts de l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la santé par des augmentations de salaire importantes et permanentes, des charges de travail réduites et des protections accrues contre la montée de la violence, ce gouvernement leur sert une réduction de salaire, aucune possibilité d’obtenir des soutiens en santé mentale et des charges de travail encore plus écrasantes ».
Depuis 2019, les conservateurs défendent avec bravade une loi sur le plafonnement des salaires (le Projet de loi 124) qui, compte tenu de l’inflation croissante, représente une réduction de salaire de plus de 4 pour cent, pour les travailleuses et travailleurs du secteur hospitalier et des soins de longue durée qui ont travaillé avec diligence pendant la pandémie au péril de leur vie et celle de leur famille. Plus de 38 000 travailleuses et travailleurs de la santé ont contracté le virus au travail.
Les Ontariens comprennent généralement que la prestation de soins dans nos hôpitaux, nos foyers de soins de longue durée et nos milieux communautaires a été essentielle pour contenir et réduire les répercussions de la pandémie.
« Au cours des dernières années, mes collègues et moi-même avons beaucoup donné pour faire face à des volumes de patients jamais vus afin que notre hôpital, les sites de dépistage de la COVID-19 et les services de santé mentale et de toxicomanie continuent de fonctionner pendant la pandémie. Mais, la façon dont le gouvernement provincial nous traite, en ignorant la violence croissante à notre égard, en rationnant les masques N95 et en réduisant nos salaires réels par le biais du Projet de loi 124, nous dévalorise au point que plusieurs travailleuses et travailleurs quittent le secteur », a déclaré Mélanie Viau, IAA à l’hôpital Montfort d’Ottawa et vice-présidente francophone du CSHO.
En Ontario, le SCFP représente près de 90 000 travailleuses et travailleurs de la santé. Il s’agit notamment de 50 000 infirmièr(e)s auxiliaires autorisé(e)s, de préposé(e)s aux services au soutien de la personne, de préposé(e)s à l’entretien ménager, de commis de salle ou d’administration, de préposé(e)s à la diététique, aux métiers et à la réadaptation, de technicien(ne)s en pharmacie et de préposé(e)s à l’imagerie dans plus de 100 établissements hospitaliers en Ontario. Près de 900 000 Ontariens travaillent dans le secteur des soins de santé et la plupart sont des femmes.