Au moment où les conseils scolaires de l’Ontario subissent des réductions budgétaires profondes et destructrices imposées par le gouvernement provincial, les 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP se rendent à la table de négociation. Mais en fournissant leur avis de négociation, ils fournissent aussi un avis à leurs homologues dans le cadre des négociations : Le SCFP va négocier pour veiller à ce que les services fournis aux élèves dans le système d’éducation publique de l’Ontario soient de bonne qualité, et financés et fournis par le secteur public.
« Le SCFP prend une approche de négociation différente. Il s’agit d’un outil que nous utilisons pour protéger et améliorer les services nécessaires aux élèves, aux familles et aux enseignants et qui sont fournis par les membres du SCFP », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats scolaires de l’Ontario, l’agent de négociation provincial désigné par le SCFP. « Et comme les services sont menacés par les réductions du gouvernement dans l’éducation, nos négociations prennent un sens particulier en tant que moyen de défendre un système attaqué. »
Laura Walton décrit les négociations comme étant « l’occasion de traiter les effets des compressions sur les enfants qui ont des besoins spéciaux alors qu’il y a déjà une pénurie d’aides-enseignants, ou les troubles de santé qui menacent chacun s’il n’y a pas assez de concierges pour maintenir la propreté et la sécurité dans les écoles de l’Ontario ».
À la table de négociation avec les représentants du gouvernement et des conseils scolaires, nous pouvons démontrer que la réduction du financement dans l’éducation va intensifier les problèmes de recrutement et de rétention des employés qualifiés. Nous pouvons démontrer avec des données concrètes que réduire les travaux d’entretien aura seulement pour effet d’augmenter les coûts des réparations dans nos écoles, qui sont déjà confrontées à un retard de réparations s’élevant à 15 milliards de dollars.
Le SCFP représente plus de 60 % des employés du secteur de l’éducation en Ontario et a des membres dans 63 conseils scolaires et une administration scolaire. Plus de 70 % de ses membres sont des femmes, qui portent le poids des réductions dans l’éducation et subissent les mises à pied, l’élimination d’emplois et la pratique consistant à réduire le nombre des employés nécessaires pour fournir des services de qualité.
Le syndicat a activement engagé les parents, les alliés et d’autres syndicats de l’éducation dans les enjeux des réductions budgétaires imposées par le gouvernement dans l’éducation et les répercussions sur les services fournis dans les écoles.
« Notre objectif dans cette négociation collective est d’améliorer les services dans notre système d’enseignement public, des améliorations qui profiteront aux élèves, aux familles et aux communautés de l’Ontario », a conclu Laura Walton.