Dans un vote ayant connu une participation exceptionnelle, plus de 80 % des travailleuses et travailleurs de la ville d’Esterhazy, située dans le sud de la Saskatchewan, ont exprimé leur appui en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à une interruption totale des services.
L’employeur tente de forcer un vote sur une offre qui bouleverserait l’ancienneté et retirerait des membres de l’unité de négociation. Toutefois, les membres du SCFP 5428 restent unis face aux tactiques antisyndicales manifestement conçues pour diviser les travailleuses et travailleurs.
Actuellement, la ville d’Esterhazy emploie 11 personnes permanentes qui sont membres du syndicat. C’est la deuxième fois que ces travailleuses et travailleurs se retrouvent à la table de négociation. L’employeur a récemment réduit ses effectifs en supprimant un poste au bureau municipal et en mettant fin à l’emploi du conducteur d’équipement lourd de la ville, également président du syndicat local.
« L’employeur impose un vote sur une entente qui n’est pas dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs », a déclaré Dylan Breland, représentant du SCFP. « La ville d’Esterhazy a dépensé des sommes considérables pour embaucher des consultant(e)s au lieu d’offrir un salaire équitable à nos membres. Les communautés voisines comme Kindersley, Yorkton et Melville ont toutes réussi à conclure des ententes équitables sans avoir à recourir à des services de consultation coûteux à la table de négociation. »
La dernière convention collective entre la ville d’Esterhazy et le SCFP 5428 a expiré en 2023 et les négociations entre l’employeur et le syndicat se poursuivent. La dernière séance de négociation s’est terminée par un recul de l’employeur par rapport à la position des parties, suivi de l’imposition d’un vote sur sa proposition la plus récente.
« On devrait s’entendre et faire notre possible pour obtenir une entente qui fonctionne pour tout le monde, mais l’employeur persiste avec ses tactiques antisyndicales et propose une entente encore moins avantageuse, a déclaré Joe Richardson, président du SCFP 5428. On souhaite conclure une entente à la table de négociation, mais nos membres ont lancé un message clair : on mérite une entente équitable, et on est prêts à lutter ensemble pour l’obtenir. »
La section locale n’est actuellement pas en position de grève légale.